La Résistance iranienne appelle la population à soutenir les travailleurs d'Arak
La Résistance iranienne salue les travailleurs des usines Azarab et Hepko d'Arak qui ont protesté courageusement ces derniers jours pour leurs droits et appelle la population et les jeunes iraniens à témoigner leur solidarité. Elle appelle également les organisations internationales de défense des droits des travailleurs à soutenir les militants syndicaux victimes de répression en Iran et à prendre des mesures efficaces pour libérer les détenus.
Le mercredi 20 septembre, 1800 travailleurs de l'usine Azarab d'Arak se sont rassemblés devant la fabrique, au quatrième jour de leurs protestations pour le non-paiement de leurs salaires et primes pendant six mois. Selon eux, les responsables du régime, qui ont eux-mêmes des salaires astronomiques, refusent d'accorder aux travailleurs leurs droits. Ils exigent le paiement des arriérés de salaire, les paiements des frais d’assurance et la reprise de leurs activités.
Les forces répressives ont tenté de disperser les manifestants en tirant des gaz lacrymogènes et en les attaquant à coup de matraques. Les ouvriers se sont rassemblés hier à l'entrée de la route Téhéran-Arak pour bloquer la route, quand les gardes anti-émeutes motorisés, les policiers en civils et les pasdaran les ont pris à partie dans une attaque brutale. Des dizaines de personnes ont été arrêtées. Les travailleurs furieux ont affronté les agents du régime en scandant : « Les travailleurs innocents doivent être libérés », « Mercenaires, partez ». Un certain nombre de détenus ont été libérés avec les efforts des militants et d'autres ont été transférés vers un endroit inconnu.
Les ouvriers de l'usine – une des principales unités de production d’un grand centre industriel du pays - protestent depuis le début de l’année pour leur droit à avoir une vie décente. Ils s'inquiètent également d'être bientôt au chômage parce que l'usine ne fonctionne qu'à 20% de ses capacités.
Par ailleurs, les travailleurs de la Compagnie Hepco d'Arak se sont rassemblés hier sur la voie ferrée Arak-Téhéran. Les 900 ouvriers de l'usine n'ont pas perçu de salaire depuis l'hiver dernier. Hepco est l'un des plus grands fabricants au Moyen-Orient d'équipements lourds, notamment pour la construction de routes, les travaux dans les mines et les machines agricoles. L'usine a été opérationnelle pendant 42 ans et est une usine spécialisée confiée aux cercles intimes du régime sous couvert de privatisation. Elle a connu un déclin catastrophique au cours des 10 dernières années.
L'usine, avec un potentiel de 3000 emplois, n’embauche que 900 salariés. Sa capacité de production est de 2000 machines lourdes, mais sa production annuelle n’est que 100 pièces (Site d'informations de la province Markazi, er novembre 2016). Les machines importées ont remplacé sa production. Le directeur général de la société est Bijan Zanganeh, l’actuel ministre du Pétrole. Mohammad Hassan Asafari, représentant du Majlis, a interrogé le 6 janvier 2015 à ce sujet: « Si de grandes usines comme Wagon Pars, Hepco, Azarab et Machinery fonctionnent, qu'est ce qui justifie que le gouvernement achète 5 000 wagons à la Russie et que la municipalité de Téhéran achète 3 500 wagons à la Chine ? » (Site d'informations de la ville de Kamijan - 9 novembre 2016).
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 20 septembre 2017
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