Les proches du porte-parole de l'Association des enseignants iranien, actuellement en prison, ont déclaré que le système judiciaire des mollahs a confirmé une peine supplémentaire de cinq ans de prison contre le militant syndical.
Mahmoud Beheshti purge actuellement des peines antérieures dans la prison d'Evine et d’après son fils, sa peine totale se monte à 14 ans d'emprisonnement.
Abuzar, fils du porte-parole emprisonné, a déclaré dans une interview avec « Radio Farda » que la peine de cinq ans d’emprisonnement se rapportait à l'arrestation de son père en septembre 2015.
Il a souligné que le porte-parole de l'Association des enseignants avait trois autres mandats d'arrêt contre lui, datant des années 2004, 2007 et 2010, par rapport auxquels il était condamné à quatre ans de prison avec sursis, et à cinq ans d'emprisonnement ferme, et maintenant le total de ses peines se cumule à 14 ans de prison.
Le sursis de M. Beheshti est lié à son arrestation en mars 2007. Ce militant syndical a été condamné à cinq ans d'emprisonnement en 2010 pour avoir protesté contre la situation de Rasoul Bodaghi, un autre enseignant emprisonné.
Selon son fils, les charges retenues contre lui sont : « rassemblement et complot contre la sécurité nationale » et « propagande contre l’Etat ».
Il a rappelé que son père avait commencé à militer en 1999 et que ses activités étaient entièrement liées au syndicalisme.
Craignant la monté des protestations sociales, les forces répressives du régime des mollahs traitent sévèrement les militants syndicaux et les rassemblements de protestations, plusieurs militants ont été arrêtés ces dernières années.
Le 3 septembre, deux syndicats internationaux du travail et des enseignants ont critiqué conjointement la répression des militants syndicaux en Iran.
Il y a quelques jours, dans une lettre faisant référence à son procès de 10 minutes sans avocat, M. Beheshti a déclaré que les juges « au lieu de conduire un procès équitable » ne « signent que les verdicts rendues d’avance par les forces de sécurité ».
La semaine dernière, un porte-parole du système judiciaire iranien a affirmé que Mahmoud Beheshti avait été condamné à cinq ans de prison pour des « atteinte à la sécurité de l’Etat ».
Les responsables du régime des mollahs utilisent le terme « accusations liées à la sécurité » comme chef d’accusation contre les militants politiques, les journalistes et militants syndicaux, et certains responsables du système judiciaire ont déclaré qu'ils ne reconnaissaient pas les infractions politiques.
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