Un événement parallèle organisé en marge de la 36e session du Conseil des droits humains des Nations Unies à Genève s’est penché le 14 septembre sur un point sombre de l’histoire contemporaine de l’Iran : le massacre de 30.000 prisonniers politiques durant l’été 1988. Des panélistes de haut rang et des témoins y ont pris la parole.
M. Alejo Vidal-Quadras, ancien vice-président du Parlement européen et actuel président du comité international pour la recherche de la justice (ISJ), a ouvert l'événement en se déclarant encouragé par le rapport récent d'Asma Jahangir, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l'homme en Iran.
En effet, ce rapport consacre pour la première fois de nombreux paragraphes au massacre des prisonniers politiques de 1988 dans un document officiel du Conseil des droits de l'homme. M. Vidal-Quadras a détaillé comment la campagne d'information menée par l'OMPI sur cette tragédie a eu un impact très important sur l'opinion publique et les autorités tant en Iran qu’à l’étranger. Il a souligné que la meilleure source de preuves sur le massacre sont les membres de l'OMPI qui résident actuellement à Tirana, en Albanie.
M. Vidal-Quadras a expliqué le lien entre le massacre et les dirigeants actuels du gouvernement iranien, notamment les deux ministres de la Justice nommés par Hassan Rohani qui ont été des acteurs majeurs de ce crime contre l'humanité. Il a conclu qu’en raison de la présence continue aux plus hauts niveaux du gouvernement et du système judiciaire des auteurs de ce massacre, aucune enquête nationale crédible ne peut avoir lieu. C’est pourquoi la Rapporteuse spéciale devrait donc prendre l'initiative de recommander à l'ONU de renvoyer l'affaire devant la Cour pénale internationale.
Enfin, M. Vidal-Quadras a demandé aux gouvernements occidentaux de prendre d’abord en compte les droits humains lorsqu'ils traitent avec l'Iran. La crédibilité du monde démocratique a été entamée par des années de complaisance avec le régime iranien malgré les violations flagrantes des droits humains. Une façon de retrouver cette crédibilité serait d'inclure la question du massacre de 1988 figurant dans le rapport de la Rapporteuse spéciale dans les résolutions de l'ONU ayant trait au mandat de la Rapporteuse spéciale et à la situation des droits humains en Iran.
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