Mercredi, l’esplanade de l'Assemblée générale des Nations Unies était remplie des membres de la diaspora iranienne protestant contre la présence à l'ONU du représentant du régime despotique en Iran, Hassan Rohani.
La foule, habillée en jaune vif, a lancé ses appels pour la démocratie et la liberté pour l’Iran et son soutien à la présidente de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, et a exprimé sa révulsion à l’idée qu’un criminel soit accueilli à l’ONU.
Tout au long du rassemblement, les cris de « Rohani, Non ! Libérez les prisonniers politiques en Iran » ont jailli de la foule, mais les voix les plus importantes de cet événement étaient celles des jeunes.
La jeunesse iranienne
Les jeunes d'Iran – ceux nés après la révolution de 1979 – constituent la majorité de la population iranienne, mais ils sont particulièrement réprimés par le régime en matière d'éducation, d'emploi et de droits de l'homme.
En accueillant de jeunes iraniens sur la scène, Amir Emadi, porte-parole de l'Organisation des communautés irano-américaines (OIAC), a déclaré : « Il y a un volcan sur le point de se transformer en un changement démocratique en Iran, ces jeunes sont la véritable voix de l'Iran. »
Mahtab, la porte-parole des jeunes iraniens, a parlé du combat de ces jeunes pour le renversement du régime. Une dictature intégriste qui place systématiquement les mineurs dans le couloir de la mort et qui a déjà exécuté quatre mineurs depuis le début de cette année. Pour elle, il est malsain que l'ONU permette à un régime ayant un bilan aussi horrible en matière des droits de l'homme et de répression, de prendre la parole à l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Dans la foule, trois jeunes enthousiastes ont parlé des raisons de leur participation au rassemblement. Melody, qui assistait aux manifestations anti-Rohani depuis quatre ans, a expliqué qu'elle agissait en tant que la voix de la jeunesse iranienne opprimée, tandis qu’Ideen a déclaré que Rohani était purement et simplement un terroriste, et Parnian a déclaré qu'elle soutenait la démocratie pour les iraniens qui se sont vus retirer leurs droits.
Basé sur une histoire vraie
Au terme de la manifestation, de jeunes acteurs iraniens ont joué un court spectacle de rue mettant en scène les abus du régime des mollahs. Dans la pièce, les manifestants encagoulés sont traînés par les forces de sécurité pour être exécutés. Ensuite, les proches des manifestants se sont présentés pour poser des questions, mais ils ont été attaqués par le régime. La pièce s’est déroulée de façon très émouvante devant un mémorial dédié aux quelques 120 000 prisonniers politiques assassinés par le régime. Cette pièce était basée sur une histoire vraie de milliers de familles en Iran.
Le discours de Rohani à l'ONU vient moins d'une semaine après un rapport de l'ONU sur la responsabilité du régime dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. En effet, beaucoup de ceux qui ont été assassinés par le régime n'étaient pas plus âgés que les adolescents qui participaient au rassemblement.
Giulio Terzi, l'ancien ministre italien des Affaires étrangères, a souligné que l'ONU avait la responsabilité de faire justice aux victimes du massacre et de lancer une enquête sur les événements de 1988.
Le régime des mollahs est resté impuni depuis trop longtemps. Les Nations Unies doivent écouter le peuple iranien et doivent condamner le régime des mollahs pour ses crimes, aussi bien passées que présentes, et elles doivent soutenir les revendications légitimes pour la justice pour le peuple iranien.
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