mardi 26 mars 2019

Iran : Une famille arabe ahwazie maintenue en détention dans un état d’incertitude


arabes ahwazi iran Après quatre mois de détention, une famille issue de la minorité ethnique arabe ahwazie d’Iran est détenue dans une situation incertaine.
Hattab Zaheri Sari, son fils et sa fille, Amin an Ameneh, faisaient partie des centaines de personnes de la province du Khouzistan, arrêtées lors d'une vaste opération de répression contre la minorité ethnique arabe ahwazie, en novembre 2018.

Hattab Zaheri Sari et son fils ont été arrêtés le 5 novembre 2018, à la suite de la convocation de la 12e chambre du tribunal révolutionnaire d'Ahwaz.
Ameneh Zaheri Sari, 20 ans et étudiant en comptabilité, a été arrêté chez lui, le 6 novembre 2018, par les forces du renseignement des pasdarans.
Les arrestations et les détentions étaient arbitraires et illégales car les forces de sécurité ont effectué des descentes dans les résidences des personnes après minuit ou tôt le matin sans présenter de mandat d'arrêt. Ils ont battu tous les membres de la famille et emmené leurs suspects.
La vague de détentions faisait suite à une attaque armée meurtrière contre un défilé militaire qui s’était déroulé dans la ville d’Ahwaz en septembre, au cours de laquelle au moins 24 personnes, dont des spectateurs, ont été tuées et plus de 60 blessées.
Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord d’Amnesty International, a déclaré : « L’ampleur des arrestations effectuées ces dernières semaines est extrêmement alarmante. Le timing suggère que les autorités iraniennes utilisent l'attaque d'Ahwaz comme une excuse pour s'en prendre aux membres de la minorité ethnique arabe ahwazie, y compris la société civile et des militants politiques, afin d'écraser la dissidence dans la province du Khouzistan ».
Hattab Zaheri Sari serait dans un état de santé alarmant. Il souffre de problèmes gastro-intestinaux, de dos et d’une cataracte. Sa situation se dégrade, mais les autorités pénitentiaires lui ont refusé l'autorisation de se rendre dans un hôpital de la ville et de se faire opérer.
Ameneh Zaheri Sari est actuellement incarcérée dans le quartier réservé aux femmes de la prison Sepidar à Ahwaz, où les femmes doivent supporter des conditions de détention, insalubres et intolérables. Elles sont privées de leurs besoins les plus élémentaires. Les cellules des prisons sont pleines de poux, de cafards et d’autres insectes. Les détenues ont des couvertures sales et inutilisables. Les détenues qui doivent dormir à même le sol vivent dans des conditions horribles, car le système d'égouts ne fonctionne pas et contamine les sols.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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