vendredi 5 avril 2019

Inondations en Iran : Les factions politiques iraniennes et l’Occident se blâment mutuellement


inondations khamenei rouhani iran Mardi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a publié une déclaration en réponse aux inondations qui durent depuis environ trois semaines en Iran, qui ont fait au moins 60 morts mais probablement beaucoup plus.
La déclaration exprimait ses condoléances et incluait une offre d'assistance américaine dans les efforts de secours et de relance, mais elle a également imputé la responsabilité de la gravité de la catastrophe aux autorités iraniennes. « Ces inondations montrent une nouvelle fois à quel niveau en sont arrivées les mauvaises gestions du régime iranien dans la planification urbaine et la préparation aux situations d’urgence», a écrit Pompeo.

À la suite de cette déclaration, Al Monitor a critiqué le gouvernement Trump pour avoir soi-disant concentré sa réponse sur un effort pour marquer des points politiques. Toutefois, il convient de mentionner que les commentaires des départements d’État ne sont intervenus qu’après que les autorités iraniennes eurent largement concentré leurs propres efforts pour accuser les adversaires étrangers de la situation. En effet, le ministre des affaires étrangères, Javad Zarif, a accusé les États-Unis de perpétrer un « terrorisme économique » avec ses sanctions, tandis que le président Hassan Rouhani a profité d’une réunion de gestion des catastrophes dans la province du Khouzistan pour ridiculiser l’administration Trump en la qualifiant de « raciste, violente et belligérante ».
Avec une telle rhétorique venant même de la faction prétendument « modérée » de la politique iranienne, il semble peu probable que le régime aurait sérieusement envisagé d’accepter toute offre d’aide américaine, indépendamment du commentaire sur la réponse de Téhéran aux inondations. Néanmoins, Al Monitor a critiqué le Département d’État américain pour son manque apparent de directives aux gouvernements étrangers et aux groupes d’aide internationaux sur la manière de garantir qu’ils ne rencontreraient pas des problèmes d’application des sanctions lorsqu’ils offriraient une assistance matérielle.
Pourtant, le même article d’Al Monitor cite le porte-parole adjoint du département d’Etat, Robert Palladino, pour suggérer qu’une telle orientation pourrait ne pas être nécessaire. Après tout, la Maison Blanche a longtemps insisté sur le fait que les biens humanitaires tels que les denrées alimentaires et les médicaments étaient déjà exemptés des sanctions imposées à l'Iran. Cela contredit un message qui a été répété par le régime iranien à la fois dans les médias mondiaux et dans le cadre d'un procès intenté l'année dernière selon lequel les Etats-Unis violaient un traité d'amitié signé entre les deux pays bien avant la révolution iranienne de 1979.
Le jugement qui en a résulté de la Cour internationale de justice a ordonné aux États-Unis d'éviter de restreindre le flux de marchandises humanitaires, mais ne donnait aucune indication selon laquelle de telles restrictions avaient effectivement été mises en place auparavant. Les dernières références de Téhéran au « terrorisme économique » et aux prétendues sanctions américaines excessives ne font que répéter des arguments de longue date, mais ceux-ci ne servent probablement qu'à dissimuler la culpabilité du régime face à une crise économique qui a beaucoup plus affecté les citoyens iraniens que les fonctionnaires et les responsables gouvernementaux et les personnes affiliées à des institutions radicales comme le corps des gardiens de la révolution iranien (les pasdarans).
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Source : INU

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