CSDHI - Le régime iranien a fouetté cinq prisonniers politiques et militants pacifiques au mois de juin 2020. Toutes ces personnes fouettées sont des personnes qui ont été arrêtées pour des activités pacifiques ou pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression.
Lundi 8 juin 2020, la peine de flagellation de Mohamamd Bagher Souri, arrêté lors des manifestations à l'échelle nationale de novembre 2019, a été exécutée dans le pénitencier du Grand Téhéran.
Souri a été condamné à cinq ans de prison et 80 coups de fouet. Il a été fouetté 35 fois par l'un des gardiens de prison. Le dos et les pieds de Souri ont été meurtris et blessés.
Le même jour, deux hommes ont été fouettés pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019 dans la ville d'Oroumieh, dans le nord-ouest de l'Iran. Les militants azerbaïdjanais des droits humains Ali Azizi et Eliar Hosseinzadeh ont été fouettés 20 fois pour « trouble à l'ordre public ».
Le 5 juin, un homme du sud-ouest de l’Iran a été fouetté 55 fois pour avoir critiqué et « refusé de s’excuser » auprès du représentant local du Guide suprême du régime.
Ruhollah Barzin, qui travaille dans une boulangerie à Charam, ville située dans la province de Kohguilouyeh-et-Boyer-Ahmad, a été fouetté en raison des plaintes de Seyed Nourallah Afshar, imam de la prière du vendredi de Charam.
L'année dernière, Barzeen a été poursuivi et condamné à 55 coups de fouet pour avoir écrit un article critiquant le religieux local et à cause des commentaires écrits dans son article.
Dans une interview accordée au quotidien officiel Tabnak, le religieux a considéré la mise en œuvre de la peine de flagellation comme faisant partie de ses droits civils et il a déclaré qu'il n'avait pas retiré sa plainte parce que « le jeune homme avait refusé de s'excuser ».
Plus tôt le 1er juin, Rasoul Taleb Moghaddam, militant des droits du travail a été arrêté et condamné à recevoir 74 coups de fouet.
Rasoul Taleb Moghaddam, membre du Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et banlieue, qui faisait partie des dizaines de personnes arrêtées lors de la Journée internationale du travail, le 1er mai 2019, à Téhéran, s'est rendu à la célèbre prison d’Evine de Téhéran le 1er juin.
En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), l'Iran est légalement tenu d'interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Cependant, la loi iranienne continue d'autoriser les châtiments corporels internationalement interdits, notamment l'amputation, la lapidation et la flagellation, et prétend les justifier au nom de la protection de la morale religieuse.
En vertu de la loi iranienne, plus de 100 « délits » sont punis par la flagellation. Celles-ci couvrent un large éventail d'actes, allant du vol, de l'agression, du vandalisme, de la diffamation et de la fraude à des actes qui ne devraient pas être criminalisés du tout, tels que l'adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, « l'atteinte aux mœurs publiques » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.
En outre, le régime inflige régulièrement des peines de flagellation aux manifestants et aux dissidents.
Source : Iran HRM
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