CSDHI - En Iran, un boulanger a été fouetté 55 fois à la suite d’une plainte déposée par un responsable de la prière du vendredi iranien à son encontre.
Rouhullah Barzin, un boulanger, a été fouetté pour avoir écrit un post critique sur Internet au sujet du chef de la prière du vendredi de Cheram, Nourullah Afshar.
M. Barzin a été condamné à 55 coups de fouet après que Nourullah Afshar a déposé une plainte contre lui.
La décision de justice a été confirmée par la cour d'appel de la province de Kohguilouyeh-et-Boyer-Ahmad et la sentence a été exécutée le samedi 6 juin 2020.
Dans une interview accordée au quotidien d'État Tabnak, Nourullah Afshar a estimé que l'application de la peine de flagellation faisait partie de ses droits civils et a affirmé qu'il attendait les excuses de M. Barzin depuis environ un mois pour retirer sa plainte.
Nourullah Afshar, le chef de la prière du vendredi et chef du quartier général de la ville de Charam qui prône le bien dans ses discours et interdit le mal, avait déjà dans le passé sollicité le fouet pour certains responsables des provinces de Kohguilouyeh-et-Boyer-Ahmad.
En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l'Iran est légalement tenu d'interdire la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Mais les autorités iraniennes continuent d'autoriser ces châtiments et de les justifier au nom de la protection de la morale religieuse.
Le fouet est utilisé comme punition pour des dizaines d'infractions en Iran. Les agressions et les vols en font partie, mais aussi l'adultère, la diffamation, l'intimité entre personnes non mariées et les « atteintes à la moralité publique. »
En outre, le régime inflige régulièrement des peines de fouet aux manifestants et aux dissidents.
Début juin, le régime iranien a frappé un militant syndical de Téhéran. Un tribunal révolutionnaire de Téhéran avait auparavant condamné Rasoul Taleb Moghaddam, membre du syndicat des bus de Téhéran Sherkate Vahed, à 74 coups de fouet, deux ans de prison, deux ans d'exil dans la province du Khorasan du Sud, au nord-est du pays, et deux ans d'interdiction d'appartenir à des groupes et d'utiliser son téléphone portable.
Source : Iran HRM
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