CSDHI - Le militant des droits humains, Nader Afshari, a été arrêté et conduit à la prison d'Evine à Téhéran, en Iran, pour commencer à purger sa peine.
M. Afshari a été arrêté aujourd'hui sur ordre du juge Mohammad Moghiseh après avoir assisté à son audience devant la section 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran.
Nader Afshari avait été arrêté précédemment, à la suite des protestations nationales sur les conditions économiques désastreuses par des responsables du ministère du renseignement le 1er août 2018 dans la ville de Karaj, au nord-ouest de Téhéran. Il a été transféré dans des « locaux sous haute surveillance » gérées par les forces de sécurité et du renseignement et il a été libéré sous caution, 13 jours plus tard.
Le militant des droits avait précédemment été arrêté le 1er février 2018 lors des manifestations qui ont éclaté à travers le pays au début de l'année et emprisonné dans la section 209 de la prison d'Evine, contrôlée par le ministère du renseignement, avant d'être libéré sous caution le 19 mars 2018.
En septembre 2019, le défenseur des droits humains, Nader Afshari a été condamné à cinq ans de prison pour « réunion et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité nationale » et un an pour « propagande contre le régime ».
Il devrait purger cinq ans de prison en vertu de l’article 134 du code pénal islamique, qui permet aux accusés de ne purger que la plus longue peine dans les affaires impliquant plusieurs condamnations.
L'affaire de M. Afshari n'a pas été renvoyée devant la Cour d'appel pour des raisons inconnues, malgré les objections au verdict et la demande d'appel.
Des protestations concernant la situation économique difficile, la corruption financière et la mauvaise gestion en Iran ont éclaté en décembre 2017 dans la ville de Mashhad, au nord-est de l'Iran, et se sont rapidement étendues à plus d'une centaine de villes et de localités dans tout le pays, faisant au moins 25 morts.
Les manifestations généralisées en cours ont refait surface en août 2018.
Les autorités ont répondu aux manifestations par une répression violente et des arrestations massives.
L'Iran envoie des militants des droits pacifiques en prison tandis que des organisations de défense des droits de l'homme signalent plusieurs cas de contagions au COVID-19, et même des décès dus au virus dans la prison de Qarchak, près de Téhéran, la prison centrale d'Oroumieh, la prison de Sheiban, la prison d'Evine à Téhéran, le pénitencier du Grand Téhéran et la prison de Mashhad à Vakilabad dans le nord-est de l'Iran.
La semaine dernière, le militant des droits civiques Saeed Eghbali a été arrêté et transféré à la prison d'Evine pour commencer à purger une peine de cinq ans pour « rassemblement et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité nationale ».
Source : Iran HRM
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