lundi 8 juin 2020

L'Iran fouette deux militants des manifestations de novembre 2019

CSDHI - Deux hommes ont été fouettés aujourd'hui pour avoir participé aux manifestations nationales de novembre 2019, dans la ville d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l'Iran.
Les militants azerbaïdjanais des droits humains Ali Azizi et Eliar Hosseinzadeh ont été arrêtés en novembre 2019 après avoir participé aux protestations contre la hausse des prix de l'essence en novembre 2019.

La branche 101 du tribunal correctionnel d'Oroumieh présidée par le juge Hamid Goli Nejad a condamné les deux manifestants, en mars, à recevoir 20 coups de fouet chacun et à une amende au lieu de huit mois d'emprisonnement pour « trouble à l'ordre public. »
Ali Azizi n'a pas pu assister au procès car il était détenu dans le quartier de la sécurité de la prison centrale de Tabriz et son procès a été reporté à sa demande. Il a donc été convoqué par la chambre 101 du tribunal correctionnel d'Oroumieh, en avril. Le tribunal l’a débouté et confirmé le verdict.
Ali Azizi a été arrêté le 23 février à son domicile à Oroumieh par les forces de sécurité du régime des mollahs, sans mandat d'arrêt. Il a été temporairement libéré sous caution le 25 mars, en attendant son procès.
Eliar Hosseinzadeh a également été condamné par contumace.
Le régime iranien est l'un des rares régimes qui applique encore des peines dégradantes, même si toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit l'utilisation de peines inhumaines telles que l'exécution et le fouet.
Les autorités infligent régulièrement des peines de flagellation aux manifestants, aux dissidents et aux personnes accusées d'adultère et de vol, entre autres.
Le 6 juin, un homme du sud-ouest de l’Iran a été fouetté 55 fois pour avoir critiqué et « refusé de s’excuser » auprès du représentant local du Guide suprême du régime. Ruhollah Barzin, qui travaille dans une boulangerie à Charam, dans la province de Kohguilouyeh-et-Boyer-Ahmad, a été fouetté pour avoir écrit un post critiquant le chef de prière du vendredi de Cheram, Nourullah Afshar, et parce qu’il a refusé de s'excuser. »
Le 1er juin, un chauffeur de bus et militant syndical de Téhéran, Rasoul Taleb Moghadam, a été fouetté 74 fois pour avoir participé à une réunion pacifique lors de la fête du Travail de 2019, devant le Parlement du régime.
Source : Iran HRM

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