mercredi 9 décembre 2020

Iran : Les conditions de détention à la prison centrale d’Oroumieh sont insupportables


 CSDHI – Les prisonniers de la prison centrale d’Oroumieh sont soumis à des pressions physiques et psychologiques « insupportables. » Une source a confié que la situation s’aggrave de jour en jour. Voyons un peu comment les détenus sont torturés et attaqués par les gardiens. Depuis deux semaines, les autorités carcérales privent les détenus souffrant de maladies graves de leurs médicaments essentiels. Lorsqu’ils protestent, on ne leur fait que des promesses creuses.

« Maintenant, ces patients ont de sérieux problèmes. La vie de certains d’entre eux est en danger », a déclaré la source.

Des dispositifs de brouillage

Les autorités de la prison ont transféré les prisonniers politiques dans le quartier de haute sécurité. Là, elles ont installé des dispositifs de brouillage. Cela a provoqué des maux de tête et des vomissements chez les détenus. Lorsqu’ils ont protesté, le directeur général de la prison les a menacés de les traiter plus durement, même si leur santé physique et mentale pouvait être gravement atteinte à long terme.

Conditions alimentaires dans la prison centrale d’Oroumieh

La nourriture dans les prisons iraniennes est de qualité médiocre. La quantité est limitée. Mais la nourriture disponible à la boutique de la prison est inabordable. Le poulet congelé coûte 28 500 rials [1,09 $] le kilo, contre 185 000 rials [0,70 $] à l’extérieur.

« La qualité des marchandises vendues au magasin de la prison est exécrable. Les marchandises coûtent très cher. Par conséquent, les prisonniers n’ont pas les moyens d’en acheter. La plupart de ces détenus sont des gens pauvres qui assurent la survie de leur famille. Mais maintenant ils sont en prison. Ils n’ont plus de revenus. Et les autorités de la prison n’ont aucun scrupule à piller et voler ces pauvres gens », a déclaré la source.

Le 25 novembre, les détenus ont protesté contre ces conditions en mettant le feu aux quartiers.

Pendant ce temps, les prisonniers politiques de la prison d’Evine ont mis en garde contre un tsunami potentiellement mortel dans les prisons à cause de la recrudescence du coronavirus. Notons que les autorités n’ont pris aucune mesure contre la pandémie.

« En regardant les conditions de vie dans les prisons et la façon dont les détenus y vivent, on voit clairement à quel point le coronavirus est potentiellement mortel dans ces lieux. Un espace limité, encastrant un grand nombre de détenus, sans aucun équipement sanitaire préventif ni possibilité de maintenir une distance sociale », ont-ils écrit.

« Les détenus n’ont pas la possibilité de prendre soin d’eux-mêmes, ils subissent diverses pressions physiologiques. Ils s’inquiètent pour leurs proches à l’extérieur de la prison. Dans ces conditions, une propagation plus grave du virus dans les prisons avec l’apparition d’un tsunami meurtrier », peut-on lire dans leur lettre.

Parmi les signataires figurent Sina Beheshti, Amir Salar Davoodi, Esmail Abdi, Amin Laqaii, Abdolrasool Mortazavi, Mohammad Ghafari et Sina Monirzad.

Ils ont appelé à la libération inconditionnelle des prisonniers pour éviter « une catastrophe meurtrière par le coronavirus. » Ils ont promis de continuer à protester jusqu’à ce que leur objectif soit atteint.

Source : Iran Focus (site anglais)

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