mardi 15 décembre 2020

Quelle devrait être la politique de l’UE envers l’Iran?


 CNRI - Au cours des deux dernières semaines, deux événements importants se sont produits en Europe, directement ou indirectement, concernant l’Iran. Le premier a été le procès du diplomate terroriste iranien incarcéré Assadollah Assadi et de ses trois complices en Belgique. Deuxièmement, l’Union européenne a adopté un régime mondial de sanctions relatives aux droits de l’homme. Maintenant, quelle devrait être la politique de l’UE à l’égard de l’Iran après ces deux développements ?

Procès d’Assadi
Les 27 novembre et 3 décembre ont marqué le procès historique du diplomate terroriste du régime iranien Assadi et de ses trois complices, Nasimeh Naami, Amir Sadouni et Mehrdad Arefani. Sous le commandement d’Assadi et à la demande du régime, la cellule terroriste a tenté de faire exploser une bombe lors du rassemblement annuel de la Résistance iranienne pour un « Iran libre » à Villepinte au nord de Paris, le 30 juin 2018. Tous les quatre ont été arrêtés au milieu de leur opération. Naami et son mari Sadouni ont été arrêtés en Belgique alors qu’ils avaient 500 grammes d’explosifs TATP et un détonateur en leur possession.

Assadi avait précédemment utilisé son passeport diplomatique pour transférer les explosifs d’Iran en Autriche, où il travaillait comme troisième secrétaire de l’ambassade du régime. Le 28 juin, Assadi a remis la bombe à Naami et Sadouni au Luxembourg.

Lors du procès d’Assadi à Anvers, en Belgique, les procureurs ont souligné qu’Assadi agissait sur ordre direct de Téhéran. Toutes les preuves ont prouvé qu’Assadi était un fonctionnaire du Ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS ou Vevak) du régime. En fait, à la suite de l’arrestation d’Assadi, l’UE lui a imposé des sanctions ainsi qu’au département 312 du MOIS.

Sadouni, Naami et Arefani étaient tous de nationalité belge et vivaient auparavant en Belgique en tant que réfugiés politiques. Mais tous les trois collectaient des informations sur la résistance iranienne pour le régime et étaient inscrits sur la liste de paie du MOIS. Les autorités belges ont trouvé près de 240 000 euros sur le compte et la maison de Naami et Sadouni, et environ 100 000 euros sur le compte d’Arefani.

Le procès a montré comment le régime avait utilisé ses privilèges diplomatiques et la politique d’apaisement de l’UE pour poursuivre son terrorisme en Europe.

Nouveau régime de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme
Le 7 décembre, l’UE a adopté une décision et un règlement établissant un régime mondial de sanctions relatives aux droits de l’homme. «Pour la première fois, l’UE se dote d’un cadre qui lui permettra de cibler des individus, des entités et des organes – y compris des acteurs étatiques et non étatiques – responsables, impliqués ou associés à de graves violations et abus des droits de l’homme dans le monde, peu importe où ils se sont produits», lit-on dans l’annonce de l’UE.

Deux jours plus tard, les Nations Unies ont rendu publique une lettre de sept de ses rapporteurs spéciaux sur le massacre de 1988 des prisonniers politiques en Iran. La lettre, datée du 3 septembre 2020, a déclaré que le massacre de 1988 pouvait constituer des «crimes contre l’humanité».

La lettre appelait le régime à poursuivre les auteurs du massacre de 1988. Il a ajouté que si Téhéran continue de refuser de respecter ses obligations en vertu du droit international des droits de l’homme, les experts de l’ONU appellent la communauté internationale à ouvrir son enquête sur le massacre «notamment par la mise en place d’une enquête internationale».

À l’été 1988, le régime iranien a exécuté plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des membres et partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).

L’échec de la communauté internationale, en particulier de l’UE, à demander des comptes au régime pour ce crime contre l’humanité a encouragé le régime à poursuivre ses violations des droits de l’homme en Iran. Ces violations ne se sont pas limitées au territoire de l’Iran, et le complot à la bombe déjoué en 2018 à Paris, ainsi que d’innombrables assassinats politiques à l’étranger, en témoignent.

L’UE a toujours donné la priorité à ses intérêts économiques par rapport aux valeurs des droits humains, qui sont verbalement chéries par les États membres de l’UE. Les citoyens européens souffrent du terrorisme depuis des années.

Alors, quelle devrait être la réponse de l’UE à cela ? Comment les pays européens devraient-ils répondre aux violations des droits de l’homme en Iran qui contredisent leurs valeurs ? Comment devraient-ils réagir au terrorisme du régime, alors que leurs services de renseignement ont signalé à plusieurs reprises que les ambassades du régime sont des centres d’espionnage et d’opérations contre les dissidents, en particulier l’OMPI ? Pourquoi l’UE s’oppose-t-elle à l’embargo sur les armes contre le régime alors que les mollahs tentaient de lancer un attentat contre un rassemblement pacifique en France ? Enfin, que devraient faire ces pays ?

Pendant des années, la Résistance iranienne a exigé que les pays de l’UE expulsent les agents du régime iranien du sol européen et ferment les ambassades du régime dans tous les États membres de l’UE. En outre, ils devraient désigner les Gardiens de la révolution (CGRI), le MOIS ou VEVAK et les mandataires terroristes des mollahs en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen comme des groupes terroristes.

L’UE devrait mener un effort international pour contraindre l’ONU à mener une enquête internationale indépendante sur le massacre de 1988 et le massacre de plus de 1500 manifestants par le régime lors du soulèvement de novembre 2019.

L’UE devrait subordonner toutes ses relations économiques et politiques avec l’Iran à la fin des violations des droits humains et au soutien du régime au terrorisme. Plus important encore, l’UE devrait reconnaître le droit du peuple iranien à la résistance et au renversement du fascisme religieux.

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