mercredi 16 décembre 2020

Tortures et mauvais traitements révélés à nouveau dans une prison iranienne


 CSDHI – L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK Iran) et le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) ont rapporté qu’une organisation des droits de l’homme appelée « Non à la prison – Non aux exécutions » vient de publier un document écrit horrible sur les tortures infligées aux prisonniers en Iran.

En effet, des témoins oculaires ont décrit ce qu’ils ont vu dans le quartier 1 de la prison de Sheiban dans la ville d’Ahwaz. Cette agglomération se situe dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest de l’Iran.

Le compte-rendu indique que le quartier 1 est réservé à l’isolement. Il est le lieu où le personnel pénitentiaire peut torturer et harceler les prisonniers en secret. Les prisonniers qui y sont envoyés sont torturés davantage que les autres détenus. Le type de torture est à la fois sexuel et physique. Ils sont enfermés dans des cellules qui mesurent à peine deux mètres sur trois. Dès le premier jour, les prisonniers ne peuvent ni s’alimenter correctement, ni se doucher, ni avoir des vêtements propres.

La COVID-19 a aggravé la situation car de nombreux détenus sont mal nourris. De surcroît, ils n’ont aucun matériel sanitaire de base pour leur permettre de vivre dans des conditions hygiéniques acceptables.  Par crainte de la COVID-19, de nombreux détenus ont protesté. Ils ont réussi à s’échapper tandis que les autorités carcérales ont abattu les malchanceux. Plus de 184 000 personnes sont mortes du coronavirus en Iran, selon les rapports de l’opposition iranienne, OMPI/MEK et CNRI.

La Covid-19

Le coronavirus a coûté la vie à plus de 159 000 personnes dans tout l’Iran, selon l’OMPI/MEK.

Un prisonnier qui soutient ouvertement l’OMPI/MEK a déclaré que « les tortionnaires tels que Lalehzar, Abdeveis, Zare, et Zolfaghari piétinent la dignité des prisonniers avec des coups, des insultes, et des actes humiliants. »

Abdol Hossein Gholam-Nejad, qui était à l’époque chef de la protection de la prison centrale d’Ahwaz et qui est actuellement chef de la protection de la prison de Sheiban, a blessé de nombreux détenus en avril.

Viol de prisonniers

Les responsables de la prison ont délibérément confiné les détenus accusés de meurtre et de viol avec d’autres prisonniers en isolement. Un prisonnier a déclaré que Moradi, qui était un agent de la prison, avait personnellement violé un détenu en isolement. Un autre rapport a déclaré qu’un prisonnier portant l’acronyme « A.A. » avait été abusé sexuellement.

Le prisonnier « H.S. », après 45 jours d’isolement, a déclaré que les cellules étaient appelées « chenils de chiens. » Non seulement elles sentaient mauvais, mais elles manquaient d’hygiène et constituaient donc un danger pour la santé.

Un autre partisan du prisonnier appelé « M.A. » a passé 2 mois en isolement. Il a déclaré que pendant l’été presque insupportable d’Ahwaz, de nombreux prisonniers sont morts de chaleur, de manque de nourriture, de maladie et de soif. Les soignants de la clinique ont prescrit de la méthadone aux prisonniers qui souffraient de maladies chroniques.

Beaucoup de prisonniers libérés, bien qu’en bonne santé, sont devenus agressifs et nerveux. Les prisonniers dépeignent la clinique comme un lieu de torture, d’insultes et d’humiliation des prisonniers à cause de la violence et du comportement embarrassant des gardiens. Trop souvent, un détenu perd la vie.

En été, les gardiens ont forcé de nombreux prisonniers à entrer dans ces cellules. Ils donnaient de la méthadone aux prisonniers. Ça leur provoquait des convulsions et les tuait à cause de la température élevée. En fait, nous avons appris que la méthadone est le médicament de la mort dans les cellules d’isolement.

Les prisonniers ont récemment demandé à toutes les organisations des droits humains et aux organismes internationaux de faire pression sur le gouvernement et le système judiciaire iraniens afin de mettre un terme aux crimes systématiques dans la prison de Sheiban, qui se trouvait principalement dans les cellules d’isolement du pavillon 1.

Source : Stop au Fondamentalisme

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