mercredi 6 octobre 2021

Le témoignage d’Ali Zolfaghari sur les crimes d’Ebrahim Raïssi

https://youtu.be/MIdmhkKLUwM
 Les vidéos suivants sont les témoignages d’hommes et de femmes qui ont survécu au massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran, dont la plupart étaient sympathisants des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI). Le récit de ces témoins oculaires révèle la barbarie du régime iranien et en même temps montre la détermination d’une génération de jeunes militants épris de liberté. Ils n’ont pas abandonné leurs idéaux face aux mollahs, malgré les tortures et le coût élevé en sacrifices et du don de soi.

Ali Zolfaghari a déclaré dans son témoignage :


« Je m’appelle Ali Zolfaghari et j’ai été arrêté en 1981 pour avoir soutenu les Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI). J’ai passé quelques temps dans la prison de Rasht, dans le nord de l’Iran. J’avais de nombreux compagnons de cellule qui étaient des partisans et des membres de l’OMPI. Ils ont été exécutés plus tard pour avoir persisté dans leurs idéaux et soutenu la Résistance.

L’un de mes compagnons de cellule était Reza Niknam. Il a héroïquement accepté toutes les responsabilités des actions accomplies par notre groupe de cinq personnes. Il a été exécuté le 30 juin 1982. Le régime n’a pas permis aux parents de Reza Niknami d’enterrer leur fils au cimetière. Alors, sa mère a été forcée de l’enterrer sous les escaliers de leur maison

Il aimait l’OMPI et ses convictions démocratiques. J’ai rencontré de nombreux membres de l’OMPI pendant que j’étais à Rasht. Nous avons organisé une cérémonie commémorative le 25 mai 1983. Après cette cérémonie commémorative, les gardiens nous ont transférés au sous-sol de la prison puis nous ont transférés à la prison de Gohardasht. Là, j’ai vu des prisonniers résister. Ils nous avaient envoyés en exil à Gohardacht pour nous punir. Ils voulaient nous briser. Une nuit avant d’aller à Gohardasht, ils nous ont emmenés à la prison d’Evine.

Le criminel infame, Lajevardi, directeur de la prison d’Evine, est venu et nous a dit : « Nous prendrons soin de vous ! Ici, ce n’est pas Rasht. » Ils voulaient nous briser.
Je suis l’un des survivants du massacre de 1988. Le régime avait planifié ce massacre début 1987. Il avait perdu le contrôle des prisons et la résistance des prisonniers grandissait de jour en jour.

Iran – Massacre 1988

J’ai été emmené dans le couloir de la mort en 1988. Au bout d’un moment, je suis entré dans un tribunal dirigé par Nayeri. L’actuel président du régime, Ebrahim Raïssi, était également présent. Je ne le connaissais pas au début. Plus tard, les prisonniers qui étaient à Karaj m’ont dit qu’il était le procureur de Karaj. Aussi, Shoushtari était dans cette pièce. Je le connaissais par les journaux.

Il n’est pas possible de décrire la résistance héroïque des prisonniers

La résistance des prisonniers était héroïque. Ils ont dit de tout cœur non au régime. Je n’étais pas en mesure de soutenir l’OMPI alors. Mais j’ai toujours ces souvenirs. Je me souviens, lorsque mes amis ont été emmenés en groupes à la potence, ils avaient sciemment choisi de se sacrifier et de défendre leur conviction en tant que partisan de l’OMPI. L’un d’eux était Behrooz Shah-Moghani, qui m’a dit : « J’ai défendu l’OMPI devant la délégation des juges islamiques. »

J’étais assis à côté de Behrooz dans le couloir et mon cher Behrooz chantait l’hymne « Iran Zamin ».

Hamid Noury est venu lui donner des coups de pied et l’a emmené pour exécution. Je me demande parfois pourquoi ils sont partis et nous avons survécu.

Nous devrions demander des comptes à tous les criminels impliqués dans ce massacre. Je continuerai à soutenir l’OMPI autant que possible pour que la liberté de l’Iran devienne réalité. »

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