vendredi 22 avril 2022

Une prisonnière politique iranienne malade privée de soins médicaux

 CSDHI – La prisonnière politique Fatemeh Mosanna s’est vu refuser des soins médicaux. Les autorités carcérales l’ont renvoyée à la prison d’Evine malgré son état de santé critique.

Bien que gravement malade, les forces de sécurité du régime ont ramené de force la prisonnière politique Fatemeh Mosanna, 53 ans, à la prison d’Evine le 3 avril.  Mosanna a été incarcérée alors qu’elle souffre d’une infection intestinale pour laquelle elle ne peut pas être soignée en prison, selon ses médecins. En raison de son état de santé, les responsables de la prison ont dû lui accorder une permission de sortie pour lui permettre de recevoir un traitement. Mais ils ont décidé de la renvoyer en prison avant qu’elle puisse être soignée.

Entre-temps, l’organisation Setad, qui est contrôlée par le Guide suprême du régime, Ali Khamenei a confisqué la maison de sa famille. Sa mère et ses deux enfants y vivent. Ses proches risquent maintenant de perdre leur maison. Hassan Sadeghi, son mari, est emprisonné à la prison de Gohardasht depuis plus de cinq ans.

Fatemeh Mosanna a été arrêtée quand elle avait 13 ans, en 1981, elle a été torturée pendant trois ans. Ali, Mostafa et Morteza, ses frères, ont été exécutés à la prison d’Evine en 1982 parce qu’ils étaient membres des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK).

Mosanna, son mari et leurs deux enfants ont été arrêtés en février 2012 pour avoir organisé un service commémoratif pour le père d’Hassan, Gholamhossein Sadeghi, un membre du MEK qui est décédé au Camp Liberty, en Irak, en raison du blocus médical du gouvernement irakien soutenu par l’Iran.

Vaziri, qui a ordonné la détention de Mosanna, est un tortionnaire bien connu du pouvoir judiciaire du régime. Il est responsable de la mort de dizaines de détenus politiques. Alireza Shir Mohammad Ali, Behnam Mahjoubi, Sasan Niknafis et Baktash Abtin, prisonniers politiques, ont tous été assassinés par lui. Vaziri ne se contente pas de torturer les prisonniers, il persécute également leurs familles et les torture psychologiquement.

Source : Stop au Fondamentalisme

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