vendredi 15 avril 2022

Iran : Les femmes, victimes de la purge politique des mollahs

 CSDHI – La décision du régime iranien de licencier deux femmes, citoyennes iraniennes, de leur profession est devenue l’un des principaux sujets de discussions parmi les internautes iraniens ces dernières semaines.

Sans surprise, le ciblage de femmes, met à nouveau en évidence les pratiques misogynes du régime. Cette affaire fait suite aux actions inhumaines menées précédemment contre un groupe de femmes devant le stade de Mashhad, qui avaient fait la une des journaux la semaine dernière.

Maryam Karim Beigi, étudiante diplômée en sociologie, a reçu un appel téléphonique l’informant qu’elle était expulsée de l’université qu’elle fréquentait. Elle ne connait pas la raison de son expulsion, comme dans de nombreux cas précédents.

Avant cette dernière décision, on l’avait menacée d’expulsion de l’université à plusieurs reprises. Mme Karim Beigi est la sœur de Mostafa Karim Beigi, l’une des victimes des manifestations nationales de 2009 en Iran. Il existe une forte croyance selon laquelle le ministère du renseignement du régime est derrière son expulsion.

Mme Atena Daemi, une militante civile et ancienne prisonnière politique récemment libérée de prison, a écrit sur Twitter que Mme Karim Beigi avait été expulsée de l’université en raison d’une récente procédure engagée contre elle par le ministère du renseignement.

Début mars, les agents du ministère du renseignement ont fait une descente au domicile de Mme Shahnaz Akmali, la mère de Karim Beigi. Ils ont confisqué ses biens et ceux de sa fille et ont averti Maryam Karim Beigi qu’elle devait se présenter au tribunal d’Evine avant le 29 mars. L’expulsion de l’université pourrait maintenant être le prélude à l’arrestation et à l’emprisonnement de Mme Karim Beigi.

Mme Mahsa Kamali, convoquée devant la commission de discipline du futsal en raison de son opposition à l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, a annoncé que son nom avait été retiré de la liste de l’équipe nationale féminine de futsal.

Dans une déclaration à l’agence de presse officielle IRNA, Mahsa Kamali a déclaré : « Je ne m’attendais pas à ce que cela se produise, et cela a eu un mauvais effet sur moi, car mes matchs en première ligue ont été affectés par cette question. »

Elle a déclaré qu’on ne l’avait pas invité à deux ou trois camps de l’équipe nationale féminine de futsal. Elle s’est alors enquise de la raison et on lui a répondu qu’ils recherchaient des candidates plus jeunes, mais la réalité est tout autre.

Mme Kamali, joueuse de l’équipe de futsal de Rafsanjan Copper, a affiché la phrase anglaise « Stop the War » sur son maillot après avoir marqué contre l’équipe d’Abadan Oil Refining dans la salle numéro un du complexe sportif 17 Shahrivar à Abadan le mois dernier.

Son geste a été salué par les utilisateurs des médias sociaux et par de nombreux Iraniens qui ont salué sa bravoure. Plus tard, elle a reçu une convocation devant le « comité disciplinaire » dans une déclaration de son club.

La déclaration décrit le comportement de Mahsa Kamali comme « une action totalement personnelle et émotionnelle » qui « n’a rien à voir avec les politiques générales du Rafsanjan Copper Club ».

Mahsa Kamali, 27 ans, née à Zanjan, était membre de l’équipe nationale féminine iranienne de futsal lorsqu’elle a remporté le championnat asiatique de futsal féminin 2018.

Source : INU

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