jeudi 8 août 2024

L’exécution du prisonnier politique Reza Rasaei suscite des protestations dans le quartier des femmes d’Evin

 Les prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d’Evin ont protesté contre l’exécution de Reza Rasaei.

Les gardiens de la prison ont fait une descente dans le quartier des femmes et ont brutalement battu les prisonnières politiques, blessant certaines d’entre elles. L’état de santé d’un prisonnier est préoccupant. Dans la soirée du mardi 6 août 2024, la situation dans le quartier des femmes de la prison d’Evin reste tendue.

Manifestation et slogans à la mi-journée

Vers midi, le mardi 6 août 2024, les prisonnières politiques de la prison d’Evin ont protesté contre l’exécution du prisonnier politique Reza Rasaei en scandant des slogans. Plus tôt dans la matinée, Reza Rasaei a été exécuté à la prison de Dieselabad, à Kermanchah.

Reza Rasaei était un citoyen kurde de 34 ans, adepte de la foi Yarsan, originaire de Sahneh dans la province de Kermanchah. Il avait été arrêté et détenu lors du soulèvement national de 2022 en Iran.

Manifestations coordonnées et campagne de grève de la faim

La manifestation des prisonnières politiques à Evin a coïncidé avec la campagne “Les mardis contre l’exécution” et une grève de la faim menée par des prisonniers dans 18 prisons du pays. Elles ont scandé des slogans tels que ” A bas le dictateur ” et ” A bas le régime des bourreaux ” contre la peine de mort.

Escalade et violence des gardes

Au cours de leur manifestation, les prisonnières politiques ont brisé la porte du bureau des gardiens de la prison. Suite à cela, plusieurs agents de sécurité ont été envoyés pour réprimer les prisonnières, ce qui a conduit à un affrontement entre les détenues et les agents. Plusieurs prisonnières politiques ont été blessées et emmenées à l’infirmerie de la prison, mais leurs noms et leur nombre ne sont pas connus.

Formation d’un comité de sécurité

D’autres informations indiquent qu’un comité de sécurité a été formé dans la prison, avec la possibilité de transferts punitifs ou d’exil de certains prisonniers vers d’autres lieux. Tous les contacts téléphoniques entre les prisonnières politiques et le monde extérieur ont été coupés, et elles ne sont même pas autorisées à contacter leur famille.

Source : CNRI Femmes 

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