samedi 6 novembre 2021

L’Iran multiplie les violations des droits humains pour étouffer ses faiblesses

 CSDHI – A mesure que le régime iranien s’affaiblit à cause de la crise sur son projet nucléaire, qu’il est incapable de résoudre, il équilibre cette faiblesse croissante par de nouveaux cas de violations des droits humains, selon des experts de l’Iran.

Le régime sait très bien que le peuple ressent cette faiblesse. C’est pourquoi il est obligé d’augmenter la torture et les exécutions. Considérant ces actions comme des mesures préventives, il espère surmonter cette situation en contrôlant la fureur croissante du peuple qui résulte de la faim, de la pauvreté et d’autres crises sociales.

Exécution d’une prisonnière à la prison centrale de Qazvin

Le régime iranien a exécuté une prisonnière à la prison centrale de Qazvin à l’aube du mercredi 27 octobre 2021.

La prisonnière s’appelait Susan Rezaeipour.

Le régime a exécuté un prisonnier à la prison de Zahedan le jeudi 21 octobre 2021. Un prisonnier qui avait déjà purgé une peine pour des accusations liées à la drogue. Le prisonnier se nommait Nazar Naz Ghanbarzehi (Siahani) du village de Cheshmeh Ziarat à Zahedan (Hrana, 21 octobre).

Les mollahs iraniens ont exécuté un autre prisonnier à Ispahan le 12 octobre. Il était détenu à la prison de Dastgerd depuis quatre ans pour des accusations liées à la drogue. Il s’appelait Yousef Seifali. Il était originaire d’Ispahan. En octobre, le régime a exécuté au moins 31 prisonniers dans différentes villes d’Iran.

Le 2 novembre 2021, le régime a exécuté un prisonnier à Chiraz. Le prisonnier s’appelait Mohammad Raisi, 23 ans, fils d’Eqbal, et originaire du village de Ritek dans le comté de Fanuj.

Le prisonnier a contacté sa famille la nuit précédant son exécution et l’a informée qu’on l’avait transféré en isolement. Le lendemain, lorsque sa famille est arrivée à Chiraz, des agents l’ont envoyée à la morgue pour récupérer son corps.

Dans la nuit du mardi 2 novembre, les agents pénitentiaires du régime ont tué un prisonnier en le blessant à la tête à la prison de Sanandaj. Il s’agissait de Khosrow Jamalifar, âgé de 26 ans. Battre les prisonniers dans les prisons iraniennes est un acte normal pour les mollahs iraniens.

Khosrow Jamalifar

Auparavant, un prisonnier était décédé dans un hôpital de Khoy après une énucléation (procédure chirurgicale consistant à retirer la totalité du globe oculaire et son contenu intraoculaire). Il est resté plusieurs jours dans le coma après avoir contracté le coronavirus. Les autorités iraniennes l’ont traité avec un mauvais médicament qui a entraîné une infection cérébrale. Le fait le plus inhumain, c’est que, plusieurs heures après sa mort, il était toujours maintenu menotté à l’hôpital.

Le fait suivant qui montre la peur et la faiblesse du régime est sa pression croissante sur les prisonniers politiques et leurs familles.

Selon des informations fiables, fin septembre 2021, la justice iranienne a prononcé la condamnation à mort du prisonnier politique Kamran Reza’ifar. C’est le juge Amouzad de la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran qui a prononcé ce verdict.

Le prisonnier politique iranien Kamran Rezaeifar

Kamran Rezaeifar est né en 1965. Il est mécanicien, marié et a des enfants. Le ministère du renseignement a arrêté ce prisonnier politique, en janvier 2019, pour ses liens avec l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) puis transféré dans les quartiers 240 et 209 de la prison d’Evine pour y être interrogé.

Les autorités l’ont maintenu en isolement pendant 77 jours pour obtenir des aveux forcés, privé du droit de contacter, et de recevoir les visites de sa famille, puis soumis à diverses formes de torture psychologique. Pour faire pression sur le prisonnier politique, les autorités ont aussi arrêté puis relâché plusieurs membres de sa famille, dont sa femme et son fils.

À l’issue de l’interrogatoire, M. Rezaeifar fut libéré moyennant le versement une forte caution. Cependant, en mai 2020, on l’a soudainement convoqué pour être interrogé, sans fournir aucune explication. Par la suite, les forces de sécurité iraniennes l’ont arrêté à nouveau et transféré à la prison d’Evine après des accusations aggravées de « corruption sur terre » (efsad-e fel-arz).

Le lundi 28 décembre 2020, ce prisonnier politique était transféré à la branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, dirigée par Amouzad. Le juge l’a informé de l’accusation de moharebeh (ennemi de Dieu). Lors de la même séance, le juge Amouzad, chef du tribunal, l’avait menacé d’exécution.

Le tribunal a convoqué Rezaeifar à plusieurs reprises. Puis, le régime a annulé ses rendez-vous pour de fausses raisons. Finalement, en septembre 2021, le juge Amouzad a prononcé sa condamnation à mort.

La veille de la mort de Sattar Beheshti, un blogueur tué sous la torture en 2012 dans une prison iranienne après son arrestation par la cyberpolice pour avoir critiqué le régime sur Facebook, le régime a arrêté les membres de sa famille, craignant qu’ils n’organisent une cérémonie en son honneur.

Dans la nuit du mercredi 3 novembre 2021, les forces de sécurité ont fait une descente au domicile de Mme Beheshti pour une inspection inopinée. Ils ont saisi tous leurs appareils de communication. Puis, ils ont arrêté tous les membres de la famille de Sattar Beheshti.

Source : INU

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