Un groupe d’experts a discuté du programme nucléaire du régime iranien mercredi lors de la conférence du bureau de représentation du CNRI aux Etats-Unis et a conclu que la fermeté est la seule solution pour arrêter le programme nucléaire de l’Iran.
Un groupe distingué d’experts en sécurité nationale et en non-prolifération, dont l’ambassadeur John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Joseph Lieberman, ancien sénateur américain du Connecticut, l’ambassadeur Robert Joseph, ancien sous-secrétaire d’État pour le contrôle des armements et la sécurité internationale, Olli Heinonen, ancien directeur général adjoint de l’Agence internationale de l’énergie atomique, le Gén. Chuck Wald, ancien commandant adjoint du Commandement européen des États-Unis, Soona Samsami, représentante américaine du CNRI, et Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau de Washington du CNRI, ont pris la parole lors de la conférence. James Rosen, correspondant en chef de la Maison Blanche, Newsmax, a animé la discussion.
« L’événement d’aujourd’hui, à l’occasion du 20e anniversaire de la révélation par le CNRI des sites nucléaires alors clandestins de Natanz et d’Arak, partie intégrante du programme d’armement nucléaire du régime des mollahs, le 14 août 2002, dans cette même salle, tombe à point nommé car, comme la plupart d’entre vous le savent, les États-Unis et l’Europe tentent de convaincre Téhéran de revenir au JCPOA. » a déclaré Soona Samsami dans son discours d’ouverture, ajoutant :
« On peut imaginer ce que serait aujourd’hui le programme nucléaire du régime iranien, l’État le plus actif dans le parrainage du terrorisme, au gré de plus de 100 révélations du CNRI au cours des trois dernières décennies. Malheureusement, les puissances occidentales ont choisi la voie de la complaisance plutôt que celle de la fermeté, offrant concession sur concession au régime des mollahs dans l’espoir futile de le convaincre de dire la vérité.
« Mais le fait indiscutable a été et reste que le régime de Téhéran n’abandonnera jamais son projet d’arme nucléaire, car il la considère comme une garantie de sa survie. Le jeu du chat et de la souris auquel se livre le régime depuis 20 ans est une affirmation de ce fait. »
Dans ses propos, l’ambassadeur John Bolton a souligné l’importance de la révélation de Natanz et a critiqué la poursuite de la politique de dialogue avec le régime, et a déclaré : « Cette révélation sur Natanz, pour le gouvernement américain, était incroyablement importante… Il était difficile de faire en sorte que les gens à Washington, nos amis en Europe, et ailleurs dans le monde se concentrent, en particulier sur la menace de l’Iran« , a déclaré l’Amb. Bolton, ajoutant : « Pendant plus de 20 ans, ce régime a menti sur son programme nucléaire. Par conséquent, en cas d’accord conclu, la réalité est que le régime ne s’y conformera pas. » Il a conclu qu’il y a « de nombreuses raisons pour lesquelles nous ne devrions pas opter pour l’accord de 2015. »
Le sénateur Joe Lieberman a déclaré que la révélation de l’INRP en 2002 a établi le contexte pour une manière bipartisane de répondre au programme nucléaire du régime. Faisant mentiion à la terrible situation des Droits de l’Homme et à la recrudescence des exécutions en Iran, ainsi qu’à l’augmentation des activités terroristes à l’étranger sous l’administration du président Ebrahim Raïssi, il a conclu : « Le Guide Suprême a choisi un meurtrier qui a tué plus de 529 hommes, 21 femmes et plusieurs enfants en seulement un an. Nous devons nous retirer des discussions avec ce régime à Vienne. Comment pouvons-nous faire confiance à un gouvernement qui tente d’assassiner notre conseiller à la sécurité nationale ? Ce régime ne changera jamais son comportement. Notre politique doit donc être de soutenir le changement de régime. Nous devons être aux côtés du peuple iranien et du CNRI ».
L’ambassadeur Bob Joseph a souligné la nécessité d’une politique ferme à l’égard de l’Iran. Il a déclaré : « S’il y a un accord, et si nous levons les sanctions, le résultat sera que le [régime des mollahs] soutiendra le terrorisme, fabriquera plus de missiles, soutiendra des régimes comme la Syrie, et réprimera le peuple iranien. » Il a ajouté : « Nous ne devrions pas nous mettre en travers du chemin des Iraniens qui cherchent la démocratie et la liberté. »
Olli Heinonen a reconnu l’importance de la révélation du CNRI en 2002 et l’impact de l’enquête de l’AIEA qui a suivi sur sa propre vie. Il a également confirmé que la coopération entre la Corée du Nord et le régime iranien sur le programme nucléaire se poursuit à ce jour.
Le général Chuck Wald s’est dit d’accord avec les autres panélistes sur la nécessité d’une politique ferme à l’égard de l’Iran et a déclaré : « Les pasdaran doivent être maintenus sur la liste des organisations terroristes étrangères. C’est ce qu’ils sont ». Il a également insisté sur le fait que l’Occident doit prendre des mesures contre le programme de missiles balistiques du régime des mollahs.
Alireza Jafarzadeh a donné des détails sur les révélations du CNRI au cours des dernières décennies, soulignant que neuf mois après Natanz, le CNRI a également fourni des révélations sur les installations de test de centrifugeuses à Kala Electric dans l’est de Téhéran, une installation d’enrichissement au laser à Lashkar Abad et le site de Lavizan-Shian à Téhéran.
Jafarzadeh a ensuite rendu compte de la croissance du mouvement de la Résistance iranienne, de l’engagement populaire en faveur d’un changement de régime et de la prolifération des Unités de Résistance à travers huit séries de manifestations majeures depuis 2018, certaines embrasant plus de 200 villes, malgré des arrestations massives.
« Sous la surveillance de Raïssi au cours de la dernière année, les exécutions ont plus que doublé, y compris la reprise des pendaisons publiques », a déclaré Jafarzadeh. « Les complots terroristes à l’étranger se sont multipliés, y compris sur le sol américain, et la défiance nucléaire s’est poursuivie. Et tout cela s’est produit alors que l’Occident offrait constamment des concessions au régime et évitait de lui demander des comptes. Ainsi, avec ce régime, toute concession le rendra plus agressif, l’indulgence à l’égard du terrorisme engendrera davantage de terrorisme, et le fait de reculer sur la question nucléaire ne fera qu’accélérer sa course vers la bombe. »
Mme Samsami a conclu que la solution ultime pour le programme nucléaire du régime des mollahs est le changement de régime et a déclaré,
« Pour freiner définitivement les efforts des mollahs dans son programme nucléaire militaire, l’Occident doit adopter une position ferme, dont la moindre est d’activer les six résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. La solution ultime à la crise nucléaire et à tous les autres aspects du comportement malveillant du régime théocratique, y compris l’exportation du terrorisme, est un changement de régime par le peuple iranien et la Résistance organisée et son remplacement par une république démocratiquement élue, une tâche à laquelle le CNRI et l’OMPI travaillent en permanence, sur la base du plan en 10 points pour un avenir démocratique de l’Iran présenté par Mme Maryam Radjavi. »
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