Des visites familiales conditionnées à un test ADN
Une source informée a déclaré au Centre iranien des droits de l’homme : « Lors du suivi de la rencontre entre Mme Safaei et son fils, ils lui ont d’abord dit : Comment pouvons-nous savoir que Masoud Moeini est votre fils ? Donc, il faut faire un test ADN ! !! »
Alors qu’avant cela, lorsque Mme Safai était se trouvait dans la prison de Qarchak, on l’avait une fois transférée à Evine pour rencontrer son fils Masoud.
Cette source poursuit : « Après des suivis continus, les autorités de la prison ont finalement dit qu’ils se renseigneront auprès du bureau de l’état civil. Toutefois, cette famille peut faire un test ADN pour prouver qu’ils sont de la même famille. Et ils doivent accepter de payer les frais ! ». Mais cette famille ne peut pas se permettre une telle dépense car ils sont tous en prison. D’autre part, il faudra des semaines pour répondre à l’enquête de l’état civil. »
Cette source a ajouté : « Ces harcèlements n’ont rien à voir avec une vérification. Ils cherchent simplement à torturer mentalement la famille de cette prisonnière politique. De plus, les fonctionnaires de la prison ont utilisé une excuse inhumaine pour exiger de voir le certificat de naissance du mari de Zahra Safai afin de s’assurer qu’ils sont de la même famille.
« De plus, lorsque Mme Safai et sa fille Parasto étaient dans la prison de Qarchak Varamin, les responsables de la prison ont empêché, à plusieurs reprises, cette mère et cette fille de rencontrer leur fils et frère Masoud Moeini dans la prison d’Evine. Ils ont prétexté qu’il n’était pas possible de se rencontrer entre deux prisons séparées. »
Toutes ces tortures se produisent alors que Mme Zahra Safai souffre de diverses maladies, notamment cardiaque. Elle a déjà fait une crise cardiaque en prison. Cette torture mentale peut avoir de graves conséquences sur sa santé.
Le Centre iranien des droits de l’homme a mis en garde contre le harcèlement et la torture mentale appliqués aux prisonniers politiques. Il demande qu’une délégation internationale visite les prisons et surtout les conditions des prisonniers politiques.
À propos de la prisonnière politique Zahra Safai
Le 23 février 2020, des agents des services du renseignement et de sécurité à Téhéran ont arrêté Zahra Safaei et sa fille Parasto Moeini. Ils les ont transférées dans les cellules d’isolement du quartier 209 de la prison d’Evine.
Les autorités iraniennes ont déporté Zahra Safaei et sa fille Prasto Moeini de la prison d’Evine vers la prison de Qarchak Varamin fin mars 2020. Elles ont libéré la prisonnière politique, le dimanche 27 juin 2020, avec une caution de 300 millions de tomans jusqu’à la fin de la procédure. Elles l’ont de nouveau arrêtée le 26 juillet 2020, et transférée à la prison de Qarchak Varamin.
En décembre 2020, le juge Shahmirzadi dans la branche 23 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a jugé et condamnée Zahra Safaei à 5 ans de prison. Il a basé son jugement sur des charges telles que rassemblement et conspiration contre le régime, propagande contre le régime à 1 an. A celles-ci s’ajoutent insulte à Khamenei et Khomeini et donc 2 ans de prison. Zahra Safai a été condamnée à un total de 8 ans de prison.
Ses enfants Parasto et Mohammad Masoud Moeini ont également été jugés par le même tribunal, et chacun a été condamné à 6 ans de prison.
Suite à l’avertissement du bureau du procureur d’Evine d’exécuter et de confisquer la caution, le prisonnier politique Mohammad Masoud Moeini, âgé de 23 ans, s’est présenté au bureau du procureur d’Evine. Des agents iraniens l’ont arrêté et emmené en isolement dans la prison d’Evine.
A plusieurs reprises, des femmes engagées par Soghari Khodadadi, directrice de la prison de Qarchak, ont agressé et menacé de mort la prisonnière politique Zahra Safai.
Le 20 juillet 2022, les autorités carcérales ont transféré Zahra Safaei et Parasto Moeini de la prison de Garchak Varamin à la prison d’Evine avec d’autres prisonnières politiques.
Source : Javaneha/ CSDHI
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