Quelques heures après la diffusion de la vidéo, les Forces de sécurité de l’État (SSF) ont affirmé que la nouvelle de l’expulsion d’une femme d’une camionnette était « une fausse rumeur ». Les SSF ont fait cette déclaration pour contrer l’indignation populaire et les protestations contre cet acte.
Hossein Hassanpour, commandant en second des SSF de la province de Gilan, a déclaré : « La citoyenne s’est pendue à la fenêtre du véhicule de police alors que celui-ci était en mouvement. Les allégations selon lesquelles elle aurait été jetée du véhicule de patrouille de sécurité sont purement fausses et immorales. » (L’agence de presse étatique Khabarfoori – 20 août 2022)
Khamenei, le guide suprême du régime des mollahs, a déclaré le 27 juillet 2022, alors que dans une foule, une personne m’a demandé, quelle est votre ligne de défense envers l’Occident dans le cas des femmes ? J’ai répondu, je n’ai pas de défense, je vais attaquer !
Mohammad Saleh Hashemi Golpayegani a également parlé du nouveau plan pour le hijab le 20 août 2022, en déclarant : « Dans le nouveau plan pour le hijab, nous avons réduit le crime consistant à enlever le hijab à un degré de violation. Mais il est cependant efficace et effectif, et peut être mis en œuvre. »
Golpayegani a défini les normes de la Patrouille de l’orientation concernant le hijab des femmes. Il a déclaré : « Selon les critères religieux, une femme dont une mèche de cheveux est exposée est une criminelle. Elle doit être arrêtée. Lorsqu’une personne sans hijab entre dans un magasin et que le propriétaire du magasin ne la prévient pas et lui fournit un service, la patrouille d’orientation inculpe le propriétaire du magasin. » (L’agence de presse étatique Mizan – 20 août 2022)
Réprimer les femmes sous le prétexte du hijab obligatoire revient à endormir toute la société
La répression et le harcèlement des femmes en Iran sous le prétexte d’un hijab inapproprié est l’un des principaux outils du fascisme religieux pour faire taire toute la société et détourner les Iraniens de la demande de renversement du régime.
L’imposition du hijab obligatoire a été l’un des premiers actes de Khomeini, quelques jours seulement après la révolution de 1979 contre la monarchie iranienne. Il défendait le slogan « Soit le voile, soit un coup sur la tête ».
Cette loi existe depuis 40 ans sous le régime clérical, mais à mesure que le mécontentement de la société augmente, nous assistons à une augmentation des arrestations et des exécutions, ainsi qu’à une nouvelle vague d’attaques et de harcèlement contre les femmes en Iran sous le prétexte de protéger la loi sur le hijab obligatoire.
En été, lorsque les gens ont davantage besoin de vêtements plus légers – et plus particulièrement cette année où la chaleur extrême, les pénuries d’eau et les problèmes économiques ont accablé la population – les agences gouvernementales et les agents en civil, qui sont autorisés à tirer à volonté, ont plus d’excuses pour commettre des actes de violence contre les femmes.
Des nouvelles et des images publiques sur les médias sociaux ont montré des patrouilles d’orientation déployées dans divers quartiers de la ville en train de saisir violemment des femmes et des filles, les poussant dans des véhicules de patrouille avant de les emmener. Les agents en civil affiliés au gouvernement sont également libres d’insulter les femmes et de les maltraiter.
Source: CNRI Femmes
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