« Près de 60% des Iraniens sont sous le seuil de pauvreté cette année, et beaucoup d’autres sont dans la pauvreté et la misère absolues », a écrit le quotidien gouvernemental Jahan-e Sanat le 15 août.
Les rues à travers l’Iran sont remplies de vendeurs de rue très instruits, d’enfants qui travaillent et d’hommes et de femmes pauvres qui cherchent leur nourriture dans les poubelles. Ces personnes sont des citoyens de l’un des pays les plus riches du monde en termes de ressources naturelles, mais la misère est leur lot depuis que le régime dilapide les richesses de l’Iran dans le terrorisme et l’oppression, ou que ses responsables détournent des milliards de dollars qui pourraient aider les Iraniens à mener une vie décente.
De temps en temps, une affaire de corruption est révélée. L’exemple le plus récent est l’énorme affaire de détournement de fonds de la Compagnie d’Acier Mobarakeh à Ispahan. Plus de 5,25 milliards de dollars ont disparu dans le brouillard, mettant en évidence la fraude systématique, les pots-de-vin et la corruption dans la théocratie au pouvoir en Iran. Mais ce n’est ni la première ni la dernière affaire de corruption.
Avec des milliards de dollars détournés par des responsables du régime, qui pourrait blâmer les sanctions internationales pour la crise économique actuelle de l’Iran ?
« La propagation de la corruption et des détournements de fonds dus au népotisme systématique fragilise les fondements économiques du pays, propage la pauvreté et accroît les dommages sociaux. Un voleur peut blesser une famille, mais des [fonctionnaires] corrompus nuisent à la société et au pays tout entier», a reconnu le quotidien officiel Etemad le 28 août.
Les malheurs économiques de l’Iran sont indéniables et indéfendables. Il n’est pas nécessaire de scruter l’obscurité pour voir à quel point la vie des Iraniens est misérable. Les larmes de crocodile que les médias d’État versent sur les problèmes des gens indiquent la peur cachée du régime. La colère sociale grandissante sous la peau de la société iranienne est ce qui effraie la théocratie au pouvoir.
« La société comprend bientôt que les dirigeants ne les ont pas servis. Les gens ne font pas confiance au système qui leur a menti. J’ai peur que la société ne marche vers une révolution », a déclaré Emad Afrough, un ancien député, à l’Ensaf News, le 26 août.
Les responsables du régime iranien n’ont fait que de vaines promesses pour lutter contre la corruption et résoudre la crise économique du pays. Parmi tous les responsables du régime, Ebrahim Raïssi, l’actuel président, a fait des promesses ridicules de réforme économique et donné des ordres tels que l’éradication de la pauvreté en deux semaines ou la construction d’un million de logements en un an, a ainsi été surnommé le « Seigneur des promesses » par les Iraniens.
« Il serait bon de jeter un œil aux promesses du gouvernement. Ils ont dit qu’en un an, ils créeraient un million d’emplois, construiraient un million de logements et qu’Internet serait si bon marché qu’il serait accessible à tous. Maintenant, les emplois ont-t-il augmenté ? » le quotidien officiel Arman-e Meli s’est moqué des promesses de Raïssi. « Le nombre de permis de construire délivrés par les communes aurait dû être de 100 000 par an en moyenne. Mais l’année dernière, il a atteint 10 000, et pour les six premiers mois de cette année, il a diminué de 6,9 %. L’Internet d’aujourd’hui est également dans l’état le plus faible possible », écrit le journal le 28 août.
D’un autre côté, les responsables des factions rivales continuent d’attribuer les problèmes socio-économiques aux sanctions ou à certaines forces invisibles. C’est que le régime, dans son ensemble, est dépourvu de toute solution.
Les protestations croissantes des Iraniens de tous horizons chaque jour à travers le pays témoignent de la société iranienne agitée et prédisent une autre révolution. Afrough a averti ses pairs d’une autre révolution. Mais la théocratie au pouvoir en Iran arrivera-t-elle à empêcher les vents du changement de souffler ?
Source: CNRI
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