Condamnant la peine de mort en Iran, Iran Human Rights demande à Interpol des réponses sur son arrestation et sa déportation présumées. Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Si, comme le prétendent les autorités de la République islamique, Interpol l’a bien remis à l’Iran, elles sont complices de son exécution et doivent rendre des comptes. »
Lors d’une conférence de presse le 16 août, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Massoud Setayeshi, a déclaré : « Cet individu a été condamné à la peine de mort. Les autres accusés dans cette affaire ont été condamnés à huit ans de prison pour avoir fourni les bases de la corruption, et la sentence est en cours d’exécution. Il y a un autre défendeur dans l’affaire dont la sentence n’a pas encore été appliquée. »
Bien que les chefs d’accusation exacts n’aient pas été nommés, l’article 286 du code pénal islamique énumère « la création et la gestion de centres de corruption et de prostitution » comme l’un des chefs d’accusation entraînant la peine de mort pour efsad-fil-arz (corruption sur terre).
Les médias officiels iraniens ont rapporté que Shahrooz Sokhanvari a été arrêté par Interpol en Malaisie en 2020 et remis à l’Iran.
Iran Human Rights demande à Interpol de préciser s’il a arrêté Shahrooz Sokhanvari en Malaisie comme on le prétend et l’a remis aux autorités de la République islamique en sachant qu’il risquait une peine de mort.
En raison de leurs définitions vagues, les chefs d’accusation de moharebeh (inimitié envers Dieu), efsad-fil-arz (corruption sur terre) et baghy (rébellion armée) sont utilisés pour un large éventail d’infractions. En outre, comme ils relèvent de la compétence des tribunaux révolutionnaires, les jugements rendus dans ces affaires sont très subjectifs.
En 2021, au moins 13 personnes ont été exécutées sous l’accusation de moharebeh, efsad-fil-arz et baghy. En 2020, 15 personnes ont été exécutées sur ces accusations et 9 en 2019.
Il convient de mentionner que les forces de sécurité ont arrêté le fils de ce prisonnier politique, Seyed Javad Seyyedi, samedi 20 juillet 2022, lors du rassemblement de protestation des retraités à Téhéran. Elles l’ont emmené au centre de détention 209 d’Evine.
Seyyed Javad Sidi a finalement été condamné à 2 ans, 9 mois et 15 jours de prison pour sa précédente affaire avec des accusations d' »activité de propagande contre le régime » et de « rassemblement et collusion dans l’intention de perturber la sécurité nationale ». Il a été transféré à Evine en janvier 2020.
Source : IHR/ CSDHI
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