lundi 23 juin 2025

Risque imminent d’exécution pour deux prisonniers sunnites à la suite de procès inéquitable

 Alors que la vague d’exécutions s’intensifie dans les prisons iraniennes, deux prisonniers sunnites de la prison de Zahedan—Emanullah Balochi et Molavi Hafiz Abdulrahim Kohi—sont confrontés à un risque imminent d’exécution. Ces deux hommes sont en détention depuis 2015, et des sources bien informées ont confirmé que leurs condamnations à mort ont été finalisées par les autorités judiciaires, rendant leur exécution possible à tout moment.

Arrestation et accusations

Emanullah Balochi, née le 24 août 1990 et originaire du comté de Sarbaz dans la province du Sistan et du Baloutchistan, a été arrêtée en 2015 et condamnée à mort pour « connexion avec des groupes d’opposition » et « atteinte à la sécurité nationale ».

Molavi Hafiz Abdulrahim Kohi, âgé de 36 ans et habitant du village de Padig dans la région de Sarbaz, a été arrêté par les forces de sécurité en octobre 2015. Il fait face à des accusations similaires, y compris « rébellion (baghi) » et « appartenance à des groupes d’opposition ».

Procès et préoccupations relatives aux droits de l’homme

En septembre 2019, le tribunal révolutionnaire de Zahedan a condamné les deux religieux sunnites à 10 ans d’emprisonnement discrétionnaire et à une peine d’exécution pour des accusations d’« inimitié contre Dieu (moharebeh) » et « appartenance à des groupes d’opposition ».

Cependant, les avocats de la défense et des sources proches des familles affirment qu’aucun des deux hommes n’a accepté les accusations, et que leurs aveux ont été extorqués sous la torture, sous pression physique et psychologique, et en dehors des limites d’une procédure judiciaire équitable.

Malgré le fait que les deux défendeurs étaient des clercs sunnites reconnus qui enseignaient au séminaire de Manba-ol-Olum à Koohvan, ils ont été jugés par la Cour révolutionnaire plutôt que par la Cour spéciale ecclésiastique, qui a légalement juridiction sur le clergé. Cette déviation procédurale a été fortement critiquée par les militants des droits de l’homme et les membres de la communauté sunnite.

Influence politique et préoccupations concernant les otages

Une source au courant de l’affaire a rapporté que les interrogateurs ont déclaré officieusement que si trois autres personnes associées à l’affaire—qui sont actuellement en dehors de l’Iran — retournent dans le pays, les condamnations à mort pourraient être révoquées. Cela a suscité de graves préoccupations quant à l’utilisation des prisonniers comme levier politique ou comme otages pour exercer une pression sur d’autres personnes.

Statut flou et violation des droits fondamentaux

Emanullah Balochi et Abdulrahim Kohi sont actuellement détenus sous de sévères restrictions dans la prison de Zahedan. Des rapports indiquent qu’ils se sont vu refuser l’accès à la représentation juridique de leur choix, et que les visites en personne avec leurs familles ont été sévèrement limitées. Les familles ont exprimé leur profonde inquiétude quant au sort de leurs proches, en particulier compte tenu des récentes informations faisant état d’exécutions inopinées et soudaines dans les prisons iraniennes.

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