jeudi 26 juin 2025

Confirmation de la condamnation à mort de Pakhshan Azizi : Mépris pour la justice au sein de la plus haute autorité judiciaire d’Iran

 La condamnation à mort de Pakhshan Azizi, une travailleuse sociale et militante des droits des femmes, a été confirmée pour la deuxième fois par la Cour suprême d’Iran. Cette décision, prise sans un examen exhaustif des dossiers de l’affaire, a considérablement accru les préoccupations concernant les violations flagrantes des droits humains et le risque imminent d’exécution.

Appel pour un nouveau procès rejeté sans révision du dossier

Les avocats de Pakhshan Azizi ont déclaré que la Cour suprême, dans sa récente décision, a rejeté l’appel pour un nouveau procès pour la deuxième fois—sans examiner les dossiers de l’affaire ni demander des documents du procès. Maziar Tataei, l’un de ses avocats de la défense, a décrit cela comme un exemple clair d’« opacité judiciaire » et de « déni du droit à un procès équitable ». Auparavant, en février 2025, la première demande de nouveau procès avait également été rejetée pour des motifs similaires.

De l’arrestation à la peine de mort : le chemin opaque d’une affaire politique

Pakhshan Azizi a été arrêtée en août 2023 à Téhéran et transférée à la prison d’Evine après des semaines d’interrogatoire dans les centres de détention de sécurité. Selon des sources bien informées, elle a été contrainte de faire des aveux télévisés forcés. Sa principale accusation est « baghi »—rébellion armée contre l’État — une accusation qu’elle et ses avocats ont toujours niée, sans preuve crédible présentée au tribunal.

Malgré la présentation de preuves mettant en évidence des enquêtes viciées et des procédures d’interrogatoire illégales, la section 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Iman Afshari, l’a condamnée à mort avec quatre ans d’emprisonnement. Dans une décision controversée, la Cour suprême a confirmé cette décision et fermé la porte à un autre contrôle judiciaire.

Pakhshan Azizi : un activiste social avec une histoire d’arrestations politiques

Pakhshan Azizi, originaire de Mahabad et diplômé en travail social de l’université Allameh Tabataba’i, avait déjà été arrêté en 2009 pour avoir participé à des manifestations contre une vague d’exécutions au Kurdistan. Elle a été libérée après plusieurs mois sous caution. Ses activités se sont toujours concentrées sur les questions sociales et les droits des femmes, mais elle a fait face à des accusations de sécurité motivées politiquement que les experts juridiques décrivent comme « sans fondement » et « outils de répression ».

Violation des droits à un procès équitable et craintes d’une exécution imminente

Les restrictions sévères à l’accès aux services d’un avocat, la détention prolongée en isolement cellulaire, les pressions exercées pour obtenir des aveux forcés et le rejet répété de demandes de nouveau procès sans examen des preuves indiquent tous des violations flagrantes des droits du défendeur. La famille d’Azizi a également signalé un contact limité avec elle et a exprimé des inquiétudes quant à son bien-être physique et mental.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire