Depuis le vendredi 20 juin 2025, toutes les communications téléphoniques des prisonniers politiques détenus à la prison de Vakilabad ont été complètement et brusquement coupées. Le déménagement est survenu sans préavis ni justification légale, laissant les familles dans un état de détresse et d’incertitude totale quant au sort de leurs proches. Parallèlement, les visites en personne ont été annulées et remplacées par des visites restreintes cloisonnées (sans contact).
Un parallèle troublant : L’attentat à la bombe de la prison d’Evine
Quelques jours plus tôt, le mardi 16 juin 2025, la prison d’Evine à Téhéran a été soumise à un bombardement de type militaire sans précédent. L’agression a causé des dommages importants à des zones clés, y compris le quartier 4, la section pour les femmes, le gymnase, la bibliothèque et l’infirmerie. Des témoins oculaires ont signalé plusieurs détenus blessés et une destruction généralisée, y compris des fenêtres brisées.
La situation est particulièrement alarmante pour les prisonniers détenus dans le quartier 209—une section connue pour abriter des détenus politiques — qui ont été transférés vers des lieux non divulgués. Le silence des autorités concernant leur localisation a renforcé les craintes de tragédies similaires aux incidents passés dans les centres de détention iraniens.
Torture psychologique déguisée en « mesures de sécurité »
L’escalade des restrictions à la prison de Vakilabad—notamment la fermeture totale du contact téléphonique et l’annulation des visites physiques — constitue une forme de torture psychologique. Ces mesures violent les droits fondamentaux des détenus, en particulier leur droit au contact familial en temps de crise, tel que consacré par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
L’absence de toute explication officielle pour ces changements brusques souligne davantage la nature arbitraire et punitive du traitement des prisonniers politiques par l’État.
Détention de prisonniers politiques en temps de guerre : une violation évidente des droits de l’homme
En vertu du droit international, en particulier en période de conflit armé ou de crise nationale, les États sont tenus d’assurer la sécurité, la dignité et le traitement humain des détenus. Le fait que le gouvernement iranien n’informe pas les familles, ne sécurise pas les centres de détention ou ne fournisse pas une protection adéquate constitue une violation grave des conventions internationales, y compris la Convention contre la torture.
Des incidents isolés à la répression systématique
L’incendie mortel de la prison d’Evine en 2022, la négligence de l’État pendant la pandémie de la COVID-19 et maintenant l’isolement complet des prisonniers de la prison de Vakilabad ne sont pas des incidents isolés. Ensemble, ils dressent un tableau inquiétant d’une politique de répression systématique et à long terme contre les détenus politiques en Iran.
.jpeg)

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire