lundi 30 juin 2025

Féminicide en Iran : Mahboubeh Delavari, 42 ans, tuée par son mari

 Dans un nouveau cas tragique de féminicide en Iran, Mahboubeh Delavari, une enseignante de 42 ans résidant dans la ville d’Abdanan, dans la province d’Ilam, a été tuée par son mari le dimanche 22 juin 2025.

Le meurtre s’est produit lors d’une dispute conjugale liée à des problèmes financiers et à la décision de Mahboubeh Delavari d’acheter une maison dans la ville de Sarbandar — un projet auquel son mari s’opposait. Au cours de l’altercation, son mari, âgé de 47 ans, lui a porté un coup mortel au crâne avec un pot de fleurs, entraînant sa mort.

Après le meurtre, le corps de Mahboubeh Delavari a été enveloppé dans une couverture et laissé à l’intérieur du domicile pendant près de 24 heures, tandis que le meurtrier restait sur les lieux.

Le crime a été découvert lorsqu’une amie, inquiète de ne plus avoir de nouvelles de Mahboubeh Delavari, qui ne répondait plus aux appels et dont le téléphone était éteint, s’est rendue à son domicile. Les voisins avaient signalé avoir entendu une violente dispute la veille au soir, ce qui a conduit la visiteuse à alerter la police. Les forces de sécurité de l’État sont rapidement intervenues et ont arrêté le mari sur place.

La racine du problème

Les catastrophes sociales ont des causes politiques. En dernière analyse, la cause profonde réside dans le régime clérical inhumain et misogyne, qui est à l’origine de cette ère sombre de l’histoire de l’Iran. Les femmes et les filles sont les principales victimes de l’idéologie et de la politique inhumaines du régime.

Le 30 avril 2025, une enseignante de Sabzevar, Fatemeh Barkhordari, a été assassinée par son mari, lui aussi enseignant, en plein jour et en public. Le 17 avril, Fatemeh Soltani a été poignardée à mort dans la rue, près d’un canal d’eau, par son propre père.

Le 9 novembre 2025, Mansoureh Ghadiri, journaliste, a également été tuée par son mari, qui était avocat.

Ces meurtres, plus que de simples actes commis par des pères ou des maris, sont le résultat de permissions légales explicites et implicites, façonnées par l’idéologie rétrograde du régime au pouvoir en Iran. Un régime qui exécute une personne toutes les trois heures, qui refuse de criminaliser les violences faites aux femmes, et qui n’offre aucune protection juridique aux femmes vulnérables.

En conclusion, la cause fondamentale de l’augmentation alarmante des soi-disant « crimes d’honneur » en Iran réside dans la misogynie et le patriarcat profondément enracinés et institutionnalisés dans les lois du régime clérical — un régime qui sera bientôt renversé par le peuple iranien.

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