Hausse des exécutions dans un contexte de répression
Le régime autoritaire iranien a intensifié son recours à la peine de mort, exécutant plus de 90 personnes depuis le 22 mai 2025. Rien que le 2 juin, 16 personnes ont été exécutées, dont huit à la prison de Ghezel Hesar. La campagne condamne ces actes dans le cadre d’une stratégie plus large visant à réprimer la dissidence et à maintenir le contrôle politique dans un contexte de graves crises économiques et sociales. Les tactiques du régime, notamment le ciblage des ressortissants afghans, ont suscité une indignation particulière, avec une forte augmentation des exécutions de ces personnes sans défense et privées d’accès à une représentation juridique équitable.
La campagne des mardis non aux exécutions dénonce ces exécutions comme des violations du droit à la vie, un principe fondamental consacré par l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). La campagne affirme qu’aucune justification d’urgence, culturelle ou politique ne peut légitimer la peine de mort, en particulier lorsqu’elle est imposée dans le cadre des procédures judiciaires opaques du régime des mollahs en Iran. Les accusés se voient régulièrement refuser l’accès à un avocat indépendant, sont contraints d’avouer et soumis à des procès qui ne respectent pas les normes internationales d’équité, ce qui assimile ces exécutions à des exécutions extrajudiciaires.
Appel à l’action mondiale
La campagne appelle instamment les organisations de défense des droits humains et la communauté internationale à s’attaquer au recours croissant à la peine de mort en Iran. « Les exécutions, lorsqu’elles sont utilisées pour intimider la société ou réprimer la dissidence, sont incompatibles avec la justice et la proportionnalité », affirme la campagne, soulignant que la peine de mort porte atteinte à la dignité inhérente à chaque être humain. Le groupe exige l’arrêt immédiat du prononcé et de l’exécution des condamnations à mort et invite les citoyens du monde entier à rejoindre le mouvement pour défendre le droit à la vie.
Les grèves de la faim de cette semaine concernent 47 prisons, dont la prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), la prison de Ghezel Hesar, la prison centrale de Karaj, la prison d’Adelabad à Chiraz, la prison de Zahedan et la nouvelle prison d’Ahar, entre autres. Les prisonniers profitent de ces grèves pour protester contre le système d’exécution du régime et pour amplifier leur revendication de justice et de liberté.
Un combat transnational pour la justice
La campagne contre les exécutions en Iran souligne que la défense du droit à la vie est une responsabilité collective et transnationale. « Tant que l’étau des exécutions ne sera pas levé du système judiciaire iranien, les fondements de la liberté et de la justice resteront absents », a déclaré la campagne. En fédérant les prisonniers de dizaines d’établissements, le mouvement envoie un puissant message de résistance contre un régime qui recourt aux exécutions pour faire taire l’opposition.
Alors que la campagne continue de prendre de l’ampleur, elle demeure une lueur d’espoir pour ceux qui luttent pour les droits humains en Iran. Les grévistes de la faim et leurs sympathisants appellent le monde à les soutenir dans leur opposition à la peine de mort et la construction d’un avenir où règnent la justice et la dignité.
Pour plus d’informations sur la manière de soutenir la campagne « Non aux mardis des exécutions », les défenseurs des droits humains sont encouragés à sensibiliser le public et à faire pression sur les organismes internationaux pour qu’ils agissent contre les violations persistantes des droits humains en Iran.

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