Demandes de main-d’œuvre, réponses en matière de sécurité
Au cours des deux dernières années, les retraités à travers le pays ont organisé à plusieurs reprises des rassemblements pacifiques demandant la mise en œuvre de lois liées à leurs moyens de subsistance et à leur santé. Ces revendications incluent la péréquation salariale, l’application de l’article 96 de la loi sur la sécurité sociale, l’accès à une assurance santé efficace et l’ajustement des pensions en fonction de l’inflation. La manifestation à Ahwaz en février 2022 a également eu lieu dans ce cadre juridique et professionnel.
Cependant, ces manifestations ont été accueillies par des réactions violentes de la part des forces de sécurité. Des agents du renseignement des pasdarans ont fait une descente dans les rues, les ruelles et les maisons privées des manifestants, arrêtant violemment plusieurs individus, dont Morad Zohrabi et Mohammadzaman Kamarava. Leurs effets personnels, tels que téléphones portables, ordinateurs, livres et notes manuscrites, ont été confisqués. Les détenus ont été placés à l’isolement et soumis à des interrogatoires intensifs pendant un mois.
Accusations de sécurité contre des demandes légales
Suite aux interrogatoires, la justice a intenté un procès contre les deux retraités, les convoquant au tribunal révolutionnaire pour des accusations telles que « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre la République islamique ». Cela en dépit de toutes les preuves disponibles indiquant que leurs demandes étaient purement professionnelles et économiques, sans dimension politique ou sécuritaire.
Les retraités étaient représentés par Farzaneh Zilabi, une avocate connue pour sa défense engagée des droits des travailleurs, des retraités et des militants civils. Mme Zilabi elle-même a fait face à des pressions et des menaces répétées au cours des dernières années en raison de son plaidoyer juridique.


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