dimanche 22 juin 2025

Rapport de l'ONU : Le régime iranien coupable d'exécutions massives et de répression

 Rapport du Secrétaire général de l'ONU sur les violations des droits de l'homme par le régime iranien

Selon un rapport choquant d'António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, présenté le mercredi 18 juin 2025 au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, le régime iranien a enregistré l'un des bilans les plus sombres en matière de droits de l'homme en 2024 en exécutant au moins 975 personnes. Le rapport présente un tableau horrible des violations systématiques des droits de l'homme sous la dictature du Guide suprême : des exécutions généralisées et publiques à la répression brutale des manifestants, des minorités, des femmes et des journalistes.

Les Nations Unies, exprimant leur profonde préoccupation , ont appelé la communauté internationale à demander des comptes au régime pour mettre fin au cycle de violence et aux violations des droits de l’homme par le biais de pressions diplomatiques et de sanctions ciblées.

Vague d'exécutions, violation flagrante du droit à la vie

En 2024, le régime iranien a exécuté au moins 975 personnes, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2023 (834 exécutions), établissant un record horrible jamais vu depuis 2015. Au moins quatre de ces exécutions ont eu lieu en public, un acte qui, selon les organisations internationales, constitue une violation flagrante de la dignité humaine et des normes relatives aux droits de l'homme.

Une analyse des accusations portées contre les personnes exécutées révèle des procédures judiciaires non transparentes et injustes :

  • 52 % pour des infractions liées à la drogue
  • 43% pour meurtre
  • 2 % pour les délits sexuels
  • 3% pour des accusations liées à la sécurité, y compris l'espionnage.
    Les experts des droits de l'homme considèrent cette série d'accusations, combinée à l'absence de procès équitables, comme un signe de violations systématiques du droit à la vie.

Les femmes, doubles victimes de la répression du régime

Le rapport de l'ONU met en évidence une augmentation inquiétante des exécutions de femmes en Iran. En 2024, au moins 31 femmes ont été exécutées, soit une augmentation significative par rapport aux 22 cas de l'année précédente. Nombre d'entre elles ont été condamnées pour violences conjugales, mariages forcés ou mariages d'enfants. Neuf femmes ont notamment été exécutées pour avoir tué leur mari, malgré des preuves évidentes de violences conjugales prolongées. Ces cas illustrent de manière flagrante la violation flagrante de la justice de genre par le régime et son mépris des normes internationales de protection des femmes victimes de violences.

Répression des manifestants et des minorités, discrimination systématique

Le régime iranien poursuit sa répression implacable contre les manifestants, en particulier ceux qui ont participé aux soulèvements nationaux qui ont suivi l'assassinat de Mahsa Amini en 2022. Le rapport de l'ONU confirme que plusieurs des personnes exécutées ont été condamnées pour des accusations liées à ces manifestations, malgré le manque de respect des normes fondamentales d'un procès équitable par les tribunaux iraniens. Cette situation a encore accru les inquiétudes concernant les violations généralisées des droits humains en Iran.

Les minorités ethniques ont également été soumises de manière disproportionnée à des sanctions sévères :

  • 108 des personnes exécutées étaient des citoyens baloutches
  • 84 prisonniers kurdes figurent parmi les personnes exécutées.
    Ces chiffres indiquent clairement la discrimination systématique et délibérée du régime à l'encontre des minorités ethniques et constituent un signal d'alarme pour la communauté internationale.
  • Arrestations arbitraires et répression de la liberté d'expression

    Le rapport de l'ONU fait état d'une augmentation des arrestations arbitraires, d'un recours généralisé à la torture dans les centres de détention et de procès inéquitables. En intensifiant les restrictions à la liberté d'expression et de réunion pacifique, le régime iranien a violé de manière flagrante ses obligations internationales au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En 2024, au moins 125 journalistes, dont 40 femmes, ont été poursuivis, convoqués ou arrêtés en raison de leurs activités médiatiques et de leurs reportages critiques.

    Appel de l'ONU à mettre fin aux exécutions

    Nada Al-Nashif, Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l'homme, a présenté le rapport et a appelé le régime iranien à cesser immédiatement les exécutions et à respecter les droits de l'homme. Elle a également exhorté la communauté internationale à exercer une pression diplomatique efficace pour mettre fin aux violations des droits de l'homme en Iran, en particulier aux exécutions et à la répression des manifestants.

    Nada Al-Nashif a clairement déclaré que la poursuite des exécutions massives, de la torture, des détentions arbitraires et des restrictions sévères à la liberté d’expression dresse un tableau sombre de la situation des droits de l’homme en Iran, qui exige une intervention urgente de la communauté internationale.

    Le rapport de l'ONU, ainsi que le tollé suscité par le peuple iranien et les prisonniers politiques lors de campagnes comme « Non aux exécutions », soulignent l'ampleur de la catastrophe des droits humains en Iran. Les exécutions massives, la répression des manifestants, la discrimination envers les minorités et la répression de la liberté d'expression ont fait du régime du Guide suprême l'un des plus grands violateurs des droits du peuple iranien au monde. La communauté internationale doit contribuer à mettre fin à ce cycle de violence par des pressions diplomatiques, des sanctions ciblées et un soutien aux revendications de justice et de liberté du peuple iranien. Sans action décisive, la crise des droits humains en Iran restera l'un des défis les plus urgents pour la communauté internationale.

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