Edris Faqihi, un jeune homme kurde de Sanandaj, a été victime d’une disparition forcée pendant plus de trois ans après son arrestation par les forces de sécurité iraniennes. Sa famille ne sait absolument rien de son sort et ni les autorités judiciaires iraniennes, ni celles des services de sécurité n’ont reconnu sa détention ou révélé où il se trouve.
Selon des sources de droits humains, Edris Faqihi est porté disparu depuis août 2021, date à laquelle il a été arrêté dans le village d’Alamabad, situé dans le comté de Bukan, dans la province iranienne d’Azerbaïdjan occidental. Au moment de son arrestation, le 27 juillet 2021, il avait subi une blessure par balle à la jambe lors d’un affrontement armé entre le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) et des hommes armés non identifiés. Des témoins oculaires ont rapporté que Edris Faqihi, qui était blessé et désarmé, n’a offert aucune résistance au moment de son arrestation par les pasdarans.
Depuis ce jour, sa famille n’a pas été informée de son état, de son statut juridique ou de son emplacement. Il n’a eu aucun contact avec sa famille et n’a pas été autorisé à rencontrer un avocat. Les efforts de ses proches pour obtenir des informations ont été réduits au silence ou niés par diverses autorités.
Au cours des trois dernières années, sa famille s’est adressée à plusieurs institutions de sécurité, judiciaires et policières, dont le système judiciaire de Bukan, le ministère du Renseignement, les pasdarans et de nombreux centres de détention dans les régions kurdes d’Iran. Malgré ces efforts, les autorités ont toujours refusé de confirmer toute information concernant l’arrestation, le statut ou la localisation de Faqihi. Dans certains cas, la famille a même été avertie que des enquêtes persistantes pourraient avoir des « conséquences ».
Le refus des autorités de reconnaître officiellement son arrestation, de porter des accusations formelles, de rendre une décision judiciaire ou de confirmer qu’il est en vie constitue un cas clair de disparition forcée – une violation grave des droits humains interdits par le droit international. Cette situation non seulement viole les droits de la personne détenue, mais cause également un préjudice psychologique et émotionnel grave à sa famille.
Le cas d’Edris Faqihi illustre une tendance inquiétante aux disparitions forcées, en particulier dans les régions kurdes de l’Iran, où de telles violations des droits humains ont été signalées à plusieurs reprises malgré leur interdiction absolue en vertu des conventions internationales relatives aux droits de la personne.
Source : CSDHI


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