Au cours de la dernière semaine d’août, différents groupes de personnes à travers les villes d'Iran ont effectué pas moins de 48 actes de protestation contre l’oppression, l’absence de rémunération, l’extorsion fiscale, l'augmentation des frais de scolarité, le manque cruel des commodités élémentaires comme l'eau par exemple et la spoliation de biens par des bandes organisés associées avec les dirigeants du régime des mollahs, et en solidarité avec les personnes arrêtées.
Les travailleurs de l'usine Mallard de Karaj, les greffiers et les travailleurs de l'usine de Wiener à Mashhad, les travailleurs de l'usine Arak Behgostar, les retraités de la raffinerie d'Abadan, les travailleurs de l'unité d'urgence de la compagnie des eaux régionale du 2ème district de Qom, les travailleurs de la société Daniel à Shush, des entreprises de nettoyage de la municipalité de Karaj, les travailleurs de l'usine de fils et câbles Portex de Tabriz, les employés pédagogiques d'Arak, les travailleurs horaires de l'hôpital de Kangan (services médicaux et personnel administratif), les travailleurs de l'usine de chaussures Bella à Téhéran, les conducteurs de poids lourds de la zone industrielle de Divandareh, les balayeurs municipaux de Fouman, les retraités de la sécurité social de Kermanchah et les surveillants du marché du district du bazar à Téhéran se sont ralliés en deux jours pour protester contre leurs salaires impayés.
Les protestations se poursuivaient contre le licenciement des travailleurs des complexes industriels à Téhéran, Arak, Kermanchah Bisotun, Karun, Sanandaj et Islamabad, et également contre le stress hydrique et la sécheresse dans différents quartiers de Téhéran, Chaharmahal et Bakhtiari et dans les villes de Karaj, Qorveh, Jahrom, Ardabil. De nombreux autres secteurs ont fait entendre leurs voix pour protester contre les extorsions du gouvernement et le pillage de leurs biens à Téhéran, Mashhad et Ardebil. Une protestation menée par les commerçants de la ville de Javadiyeh contre les agences du fisc a conduit à des affrontements. A Ahwaz, les écologistes ont organisé une manifestation contre la pollution et la négligence des autorités du régime.
Les manifestations ouvrières ont parfois conduit à de sévères affrontements entre les forces de l'ordre et les travailleurs, comme ce fut le cas dans l'entreprise industrielle de canne à sucre de Mian-do-Ab, près de Shush. Après les licenciements de travailleurs indigènes qui ont travaillé dans cette unité industrielle, payés à la journée, les travailleurs se sont rassemblés et ont fait des sit-in devant la société. Les forces de l'ordre ont attaqué le sit-in, ce qui a engendré des affrontements avec les travailleurs et l'arrestation de certains d'entre eux. Suite à cela, les familles des travailleurs se sont également jointes à la grève. La femme de l'un d'entre eux a été grièvement blessée au visage et a dû être transportée à l'hôpital, lors de la seconde attaque à l'aide de gaz lacrymogènes, des forces de l'ordre sur les grévistes. Les grévistes de la société Mian-do-Ab exigent le départ du directeur et le retour de leurs anciens collègues licenciés.
L'ampleur des manifestations démontre que la crise économique massive est le résultat de la corruption et le pillage par le régime inhumain au pouvoir en Iran, et les promesses creuses de relance économique de Rohani ne sont rien d'autre qu'un mensonge. Un régime qui n'a pas de solution aux angoisses sociales et économiques de son pays, ne répond seulement aux protestations qu'avec davantage de répression.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne- Le 28 août 2015
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