Le prisonnier politique Mohammad Ali Taheri est en grève de la faim depuis quelques jours en Iran pour protester contre son incroyable peine capitale. Il se présente comme une victime de la politique répressive du fascisme religieux qui le condamne à mort sur une fatwa de blasphème émise par le mollah Nasser Makarem-Chirazi basé à Qom.
Cette fatwa cruelle de blasphème qui vise à soutenir la férocité du pouvoir, est non seulement dénuée de toute valeur ou crédibilité religieuses mais aussi juridique et de la moindre autorité, selon les propres normes du régime. Cette fatwa pourrait être considérée fiable uniquement si le mollah Makarem jouissait d’une quelconque crédibilité d’expert religieux – ce qu’il n'est pas, comme beaucoup comme d’autres de son acabit – et elle ne pourrait avoir de force exécutoire que pour ses disciples.
Mis à part le fait que Makarem et d’autres comme lui ne disposent d’aucune expertise religieuse crédible, la faute la plus importante à relever est que cet individu n’a jamais possédé l’équanimité et la vertu nécessaires pour promulguer des fatwas et décrets judiciaires, et il n'est reconnu que comme conseiller juridique par le pouvoir. Mettre en œuvre cette fatwa individuelle est inadmissible. Même les prières massives qu’il dirige, lui comme ses semblables, sont nulles et non avenues. Il n’a pas la qualité de juge religieux, ni celle de fonctionnaire de justice ; par conséquent son verdict de blasphème n'a aucune valeur juridique. Cela peut être difficile à concevoir pour les étrangers non familiers avec la nullité de ces fatwas, à l’instar de celle promulguée par Khamenei contre les armes nucléaires. Néanmoins, pour nous et le peuple iranien, il est clair que ces remarques sont politiquement motivées et servent d’abord les intérêts de l’appareil de répression et de pillage.
Tous ces faits interviennent en plus du bilan très flou du mollah Makarem-Chirazi avant la révolution antimonarchique de 1979 en Iran où dans certains cas, il a reçu les louanges du régime du chah, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d'Etat honteux en 1953. Il n'a en aucun cas demandé pardon ni à être pardonné par la nation iranienne.
En plus de condamner cette fatwa et le mollah Makarem-Chirazi, la commission de la Liberté des cultes du Conseil national de la Résistance iranienne exprime sa sympathie à la famille et aux proches de Mohammad Ali Taheri et à tout le peuple iranien. La commission exprime également sa profonde préoccupation sur la possible cruelle exécution de ce détenu et appelle tous les dignitaires, associations et organisations des droits humains à manifester contre sa condamnation à mort et à rendre intolérable le coût politique et international de ce crime au fascisme religieux au pouvoir en Iran.
Jalal Ganjeï, président de la commission de la Liberté des cultes
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