CNRI Femmes – Huit détenues malades du Covid-19 ont été abandonnées sans aucun soin à la prison de Qarchak en banlieue de la capitale iranienne. De son côté, la prisonnière politique Zeinab Jalalian qui a également contracté le virus a été emmenée dans un hôpital à l’extérieur mais après avoir été auscultée, a été renvoyée en prison dans une salle où sont détenues les prisonnières non infectées.
Selon des sources informées, après que la nouvelle de l’opposition du ministère du renseignement au traitement de Zeinab Jalalian ait été divulguée, les autorités de la prison de Qarchak l’ont envoyée dans un hôpital municipal sous de lourdes mesures de sécurité.
Là, Zeinab Jalalian a été examinée par des médecins spécialistes qui ont confirmé que son test était positif. Les images du scanner ont indiqué que ses poumons avaient été endommagés par le coronavirus.
Un médecin a dit à Mme Jalalian qu’elle devait rester dans un endroit propre et sans stress sous la supervision d’un médecin et manger des aliments sains afin de se rétablir. Dans le cas contraire, elle subirait des dommages irréparables à son système respiratoire.
Malgré les recommandations des médecins et la procédure normale pour tout patient de Covid-19, Zeinab Jalalian a été renvoyée en prison le 9 juin et emmenée dans la salle où l’avocate kurde et prisonnière politique Soheila Hejab est détenue. Mme Hejab n’est pas malade, mais elle est maintenant exposée au risque de contagion.
Mme Jalalian a été relogée après avoir été détenue dans la même pièce pendant plusieurs jours avec d’autres malades du Covid-19. Sa famille est très préoccupée par son état de santé.
Les conditions de vie dans la prison de Qarchak sont épouvantables. Les prisonnières infectées sont détenues dans le « club » de la prison qui est un endroit insalubre sans ventilation. Les patientes sont abandonnées dans ce lieu sans soins appropriés et parfois même sans nourriture.
De nouvelles informations de la prison de Qarchak indique que huit détenues malades du Covid-19 disent avoir contracté la maladie d’une prisonnière revenue de permission. Maintenant, elles ont été transférées au club où elles sont abandonnées à leur triste sort.
Par exemple, un jour, on ne leur a pas donné de nourriture avant 17 heures parce que le gardien de prison avait peur d’entrer dans le pavillon.
Le reste des détenues qui présentent les symptômes de Covid-19, refusent de passer des tests par crainte d’être abandonnées en isolement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire