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« Les meurtres organisés et légalisés sont une description appropriée de la peine de mort en Iran. En s’appuyant sur des lois fondées sur la religion, le pouvoir politique en place a d’abord présenté la peine de mort comme nécessaire, justifiée et finalement, normalisée. Une société régulièrement exposée à une telle violence organisée a accepté la peine de mort comme une solution légale, qui est ensuite devenue un outil de répression aux mains du gouvernement.
Comment la peine de mort peut-elle être réduite à son abolition définitive si, d’une part, la peine de mort a été acceptée comme une solution légale de dissuasion et, d’autre part, le pouvoir politique en place et répressif ne tolère pas les réformes légales ? Aucun progrès significatif n’a été réalisé en matière d’abolition de la peine de mort malgré les années d’efforts de la société civile et des ONG en Iran. Des ONG qui continuent à se battre pour l’abolition de la peine de mort malgré le blocage des moyens de modifier les lois et la répression de tous les efforts.
Dans ces circonstances, la sensibilisation culturelle est une démarche complémentaire dans la campagne pour l’abolition de la peine de mort. Cet objectif peut être atteint par l’éducation et la sensibilisation du public. Il faut également se concentrer sur les victimes de la peine de mort, c’est-à-dire non seulement la personne exécutée mais aussi leur entourage. Il est essentiel de prendre en compte et de se concentrer sur la chaîne des personnes impliquées dans l’application de la peine de mort.
Un réseau d’employés des agences concernées, les forces militaires, les officiers de justice, les procureurs, les juges et bien d’autres qui sont directement ou indirectement impliqués dans l’application de la peine de mort, ne sont pas suffisamment conscients du rôle important qu’ils jouent dans ce système et le considèrent comme insignifiant et inefficace. Ils doivent apprendre à accepter leur responsabilité personnelle en tant que maillon de cette chaîne. Il est essentiel que ce groupe soit directement ou indirectement éduqué par les abolitionnistes afin qu’il ait le courage de s’engager dans une action de désobéissance ouverte ou secrète. »
Mohammad Rasoulof
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