dimanche 24 mars 2024

Le ministre du Travail de Raïssi a de nouveau annoncé unilatéralement le montant du SMIC le dernier jour de l’année iranienne

 C’est au moins 4 à 5 fois inférieur au minimum vital et 28 à 36 fois moins que les salaires des parlementaires du régime

Cette année encore, comme l’an dernier, Solat Mortezavi, ministre du Travail du gouvernement de Raïssi, a annoncé unilatéralement, le dernier jour de l’année iranienne, le salaire minimum des travailleurs à « 6 900 780 tomans mensuel », selon l’agence de presse IRNA du 19 mars 2024). Cette annonce unilatérale a été faite alors que la veille, «le groupe de travailleurs a quitté la réunion du Conseil suprême du travail pendant les négociations en raison de l’absence d’accord avec le gouvernement et le patronat », écrit l’agence ILNA le 18 mars à minuit.

Selon les médias gouvernementaux, comme le quotidien Setareh Sobh du 11 mars, le minimum vital est de « 32 850 000 tomans » pour Téhéran et de « 26 550 000 tomans » pour le pays. Ainsi, avec ce salaire minimum, 4 à 5 fois inférieur au minimum vital, la plupart des travailleurs tombent sous le seuil de pauvreté, et ce SMIC leur assure au mieux une semaine de survie. Or les salaires des députés du parlement des mollahs, selon des documents récemment divulgués, se situent entre 200 et 250 millions de tomans, soit 28 à 36 fois le SMIC, sans tenir compte des congés et privilèges divers.

Selon l’annonce du centre des statistiques du régime, repris par le quotidien Etemad le 16 mars 2024, « l’indice des prix à la consommation a augmenté de 42,5 % au cours des 12 mois se terminant ce mois-ci par rapport à la même période de l’année dernière ». Le quotidien Jomhouri du 14 mars écrit que « les pas d’une hausse des prix pour l’année prochaine se font entendre ». De son côté, le sous-directeur du développement du gouvernorat de Téhéran a annoncé une augmentation de 26 à 45 % du tarif des transports publics, rapporte l’agence Tasnim du 19 mars. Une problématique qui aura un effet en chaîne sur la hausse des autres prix.

Dans son message du 20 mars (début de l’année iranienne 1403), Khamenei a affirmé que « le slogan de l’année 1402 (20 mars 2023 – 19 mars 2024), qui était de contenir l’inflation et la croissance de la production, a été mis en œuvre dans les deux secteurs et que des progrès ont été réalisés ». Son président, Ebrahim Raïssi a également affirmé que «certains prétendaient que l’inflation atteindrait 3 chiffres (…) au contraire, l’inflation est sur une trajectoire descendante » ! Pour comprendre l’étendue des mensonges de ces deux criminels, il suffit de regarder le prix de la viande selon le rapport du Centre iranien des statistiques, repris par le quotidien Arman-e Emrouz le 11 octobre 2023 : « Le prix du mouton a augmenté de 149,2% par rapport à septembre de l’an dernier, celui du veau a augmenté de 128,2% et celui du thon en conserve a augmenté de 108,2%. »

Ce niveau de pauvreté et d’inflation sévit face aux vols astronomiques des mollahs. Ces jours-ci, les vols de certains des dirigeants de second rang du régime, comme le vice-président du pouvoir judiciaire et l’imam du vendredi de Téhéran, et leurs enfants, ont été révélés dans la guerre des loups que se livrent les factions au pouvoir. Dans son message du 20 mars 2024, Khamenei a déclaré que « les problèmes économiques et de subsistance de la population font partie des nouvelles amères ». Mais le plus grand fauteur de troubles, c’est lui-même, dont la richesse des institutions sous son contrôle s’élevait à « 1 000 milliards de dollars » en 2020, selon le quotidien Mostaghel du 1 juin 2020.

Comme indiqué dans le communiqué du 15 mars 2024 de la Commission du Travail du CNRI, le salaire minimum pour avril 2024 ne devrait pas être inférieur à 33 millions de tomans. En outre, au cours de l’année, il devrait s’aligner sur l’augmentation du prix des produits de base afin de répondre aux besoins du panier de la ménagère. Certes, il ne fait aucun doute que ce régime inhumain n’acceptera jamais les droits minimaux des travailleurs. Ces droits ne pourront être obtenus qu’en renversant ce régime et en instaurant la démocratie et la souveraineté populaire.

Commission du Travail du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 21 mars 2024

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