Selon les informations reçues par l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), Abbas Aghayi a été arrêté il y a 28 mois pour des accusations liées à la drogue. Cependant, les drogues trouvées ne lui appartenaient pas. Bien que les forces de sécurité aient fait pression sur lui pour qu’il avoue les faits qui lui étaient reprochés, il a refusé d’accepter l’accusation jusqu’au bout et sa condamnation à l’exécution.
Abbas Aghayi était le chef de famille et s’occupait de ses jeunes frères et sœurs, âgés de moins de 15 ans. Il s’était fiancé quatre mois avant son arrestation. Malgré toutes les preuves et le fait que le prisonnier ait nié les accusations, le système judiciaire iranien, sans tenir compte de ces facteurs, a exécuté Abbas Aghayi le deuxième jour ouvrable en Iran après la fête de Norouz. Abbas Aghayi est la première exécution enregistrée en 1403 (calendrier persan).
L’exécution de ce prisonnier n’a pas été annoncée par les médias en Iran ou par les sources officielles et les autorités pénitentiaires jusqu’à ce jour.
En 2023, le nombre d’exécutions de prisonniers de droit commun a atteint 830 personnes. Parmi eux, l’exécution de prisonniers impliqués dans des crimes liés à la drogue a été multipliée par plusieurs fois par rapport à l’année précédente. Les prisonniers associés à des infractions liées à la drogue viennent souvent des bidonvilles proches des villes et sont considérés comme appartenant à des segments pauvres de la société. Ils sont condamnés à mort à l’issue d’une procédure judiciaire inéquitable. Alors que les crimes liés à la drogue ne devraient jamais être passibles de la peine de mort selon les lois internationales.
Source : Iran HRM/ CSDHI
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