La Commission internationale d’établissement des faits sur l’Iran a, pour sa part, présenté lundi les conclusions d’un rapport accablant sur la situation des droits humains et la forte répression orchestrée par les autorités de Téhéran depuis la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre 2022. Cet organe onusien le souligne: c’est «une mort illégale causée par des violences physiques en détention des autorités iraniennes» alors que la jeune fille refusait de porter le voile.(…)
« Des crimes contre l’humanité »
Incarcérée depuis novembre 2021, Narges Mohammadi a été maintes fois condamnée et emprisonnée depuis 25 ans pour son engagement contre le voile obligatoire pour les femmes et la peine de mort. Elle souffre, a indiqué lundi le Rapporteur sur l’Iran, Javaid Rehman, « de graves problèmes de santé, notamment de graves problèmes cardiaques et pulmonaires, ce qui met sa santé en grand danger ».
La Nobel de la paix (2023) a demandé le renouvellement des mandats de la mission d’enquête de l’ONU sur l’Iran et du Rapporteur spécial qui se terminent en avril. Deux entités qui n’ont cependant pas été autorisées à se rendre en Iran.
Publié il y a dix jours et « fermement condamné » par Téhéran, le rapport de la mission d’enquête affirme que la répression des manifestations de 2022, après la mort de Mahsa Amini, et « la discrimination institutionnalisée » envers les femmes et les filles a mené à « des crimes contre l’humanité ».
« Au moins 834 personnes exécutées en 2023 »
La présidente de cette mission, Sara Hossain, a dénoncé les mesures prises par Téhéran « pour réduire au silence les victimes et leurs familles en quête de vérité et de justice », tandis que le Rapporteur s’est dit « très préoccupé » avec « au moins 834 personnes exécutées en 2023 », une hausse de 43 % sur un an.
Si un petit groupe de pays (dont la Russie) a rejeté ce qu’il estime être une « politisation » des droits humains, des dizaines d’autres ont partagé les préoccupations de la Nobel de la paix et appelé l’Iran à mettre en place un moratoire sur les exécutions (22 femmes en 2023).
Source: CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire