mercredi 20 mars 2024

55e session du Conseil des droits humains de l’ONU : Dialogue interactif avec la Mission d’établissement des faits sur l’Iran

 Amnesty International – Amnesty International appelle les États membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à renouveler le mandat du rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran et à prolonger celui de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur l’Iran.

Discours, Point 4 : Dialogue interactif avec la mission d’enquête sur l’Iran, Conseil des droits de l’homme de l’ONU – 55ème session – 26 février – 5 avril 2024

Monsieur le Président ,

« Le fonctionnaire a pris le fouet… [et] a commencé à frapper mon dos, mes fesses et mes cuisses… Je n’ai pas compté le nombre de coups de fouet… Sous mon souffle, j’ai récité ‘au nom de l’humanité’. Je n’ai pas compté le nombre de coups de fouet… Sous mon souffle, j’ai récité ‘au nom de la femme, au nom de la vie' ».

Tels sont les propos de Roya Heshmati, qui a récemment été fouettée dans ce qu’elle a appelé une « chambre de torture médiévale » pour avoir marché sans hijab à Téhéran.

Qu’on ne s’y trompe pas : la situation en Iran est pire qu’il y a un an. Les autorités se donnent beaucoup de mal pour réduire au silence et réprimer ceux qui revendiquent leurs droits.

Les femmes et les jeunes filles sont de plus en plus persécutées pour avoir défié les lois sur le hijab obligatoire. Les autorités les soumettent à une surveillance massive, les fouettent, les emprisonnent, confisquent leur voiture et les obligent à suivre des cours de « morale ».

Les autorités iraniennes ont non seulement tué illégalement des centaines de manifestants, mais elles punissent également leurs proches qui pleurent leur mort et demandent justice. Les victimes de viols et d’autres actes de torture souffrent en silence, craignant d’être à nouveau arrêtées et de subir d’autres préjudices si elles demandent des comptes.

Les conclusions de la mission d’établissement des faits de l’ONU, selon lesquelles les autorités ont commis des crimes contre l’humanité – meurtre, emprisonnement, torture, viol et autres formes de violence sexuelle, persécution, disparition forcée et autres actes inhumains – dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique dirigée contre les femmes et les jeunes filles et d’autres personnes exprimant leur soutien aux droits de l’homme, doivent inciter la communauté internationale à prendre des mesures.

Ce Conseil devrait accorder à la mission plus de temps pour achever son travail de documentation des crimes de masse en vertu du droit international et préserver les preuves de manière efficace. Cela est essentiel pour s’attaquer à la crise de l’impunité systémique qui a alimenté des cycles de répression meurtrière en Iran.

Nous demandons également au Conseil de l’ONU de permettre au Rapporteur spécial sur l’Iran de poursuivre ses activités de surveillance, de rapport et de suivi, qui sont essentielles et parfois vitales. et parfois vitale, sa surveillance, ses rapports et son engagement.

La mission d’enquête de l’ONU pourrait-elle préciser les mesures que les États peuvent et doivent prendre pour soutenir le droit des victimes de viol et d’autres formes de torture à la justice et à la réparation ?

Merci, Monsieur le Président

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