mercredi 7 août 2024

Iran, manifestations contre le déclin économique et sociale

 Des retraités du secteur de l’éducation et de l’Organisation de la sécurité sociale ont organisé un rassemblement de protestation à Téhéran, réitérant leurs revendications pour des retraites plus élevées et la satisfaction des besoins fondamentaux. Ce rassemblement reflète une vague de mécontentement plus large qui se propage à travers le pays.

À Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, des retraités de divers secteurs se sont également rassemblés pour réclamer de meilleures retraites et des produits de première nécessité. La manifestation de Kermanshah fait écho à des sentiments similaires exprimés par les retraités d’Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, qui sont descendus dans la rue avec les mêmes revendications.

À Shush, les retraités de l’Organisation de la sécurité sociale ont protesté contre la pauvreté et les privations, se joignant à l’appel national pour une amélioration des retraites et des ressources essentielles.

Les chauffeurs de camions urbains d’Ispahan, dans le centre de l’Iran, ont protesté contre les faibles rations de carburant, soulignant les difficultés auxquelles sont confrontés différents groupes professionnels dans le contexte des difficultés économiques du pays.

Parallèlement, les mesures répressives prises dans la prison d’Evine ont encore accru les tensions. En réponse aux protestations des prisonniers politiques contre la condamnation à mort de Pakshan Azizi, les autorités ont interdit les visites en personne à des dizaines de détenues. Ces femmes avaient déjà organisé un sit-in les 25 et 27 juillet, scandant des slogans tels que « à bas le régime d’exécution » et « à bas le dictateur ». L’interdiction a été annoncée le 3 août et, en réponse, les prisonnières ont juré de poursuivre leurs protestations contre cette violation de leurs droits fondamentaux.

De plus, des sources de défense des droits humains font état d’un incident tragique à Minab, dans la province d’Hormozgan, où cinq personnes, dont deux porteurs de carburant, ont été tuées à la suite d’une course-poursuite policière. L’incident, qui s’est produit le 3 août, a impliqué la police dans la poursuite d’une voiture transportant du carburant, ce qui a entraîné une collision avec une voiture Samand transportant une famille, entraînant un incendie mortel. Une organisation locale de surveillance des droits de l’homme a partagé des images de l’incident sur les réseaux sociaux, soulignant la perte tragique de vies humaines, dont les deux porteurs et trois membres de la famille.

Ces événements illustrent les pressions et le mécontentement croissants en Iran, alors que divers groupes continuent d’exiger de meilleures conditions économiques et le respect de leurs droits dans un contexte de mesures oppressives et de mauvaise gestion du régime.

Source : CNRI 

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