mercredi 7 août 2024

Iran : protestations contre les salaires impayés, les problèmes de retraite et la corruption du régime

 Dans une vague de protestations croissantes, divers groupes à travers l’Iran sont descendus dans la rue pour exprimer leurs griefs contre la dictature au pouvoir. Les troubles sont alimentés par les difficultés économiques, les salaires impayés, les problèmes de retraite et la corruption du gouvernement.

À Téhéran, les créanciers de la société de portefeuille Reyhan Tak, soutenue par l’État, se sont rassemblés pour exiger le remboursement de leurs investissements, que les autorités ont jusqu’à présent ignorés. De même, des employés retraités du gouvernement ont organisé une manifestation devant le ministère de l’Éducation, appelant le gouvernement à respecter ses engagements.

Kerman, dans le sud de l’Iran, a été le théâtre d’un rassemblement de retraités du Copper Fund. Les manifestants, au nombre d’environ 6 500 retraités, se sont opposés à la fusion des fonds du cuivre et de la sécurité sociale, craignant des effets négatifs sur leurs retraites. Des manifestations parallèles ont eu lieu à Rafsanjan, dans le sud-est de l’Iran.

A Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, des fonctionnaires retraités ont manifesté devant le bureau de la caisse de retraite du gouvernement. Ils réclamaient notamment la mise en œuvre d’une loi sur l’ajustement des retraites et la lutte contre la corruption et les conditions de vie difficiles.

Pendant ce temps, à Sarbandar, dans le sud-ouest de l’Iran, des employés municipaux se sont rassemblés devant le gouvernorat pour protester contre les salaires impayés et les besoins fondamentaux non satisfaits.

La campagne « Non aux exécutions tous les mardi » a marqué sa 28e semaine, étendant sa portée à 18 prisons à travers l’Iran, dont Evine, Ghezel Hesar et plusieurs autres. Cette campagne, qui a commencé avec des prisonnières politiques, a désormais vu la participation de prisonniers masculins également. La dernière déclaration de la campagne a dénoncé que depuis le début de l’année en cours, au moins 228 personnes ont été exécutées, avec une accélération des exécutions constatée récemment. Au cours de la seule semaine dernière, plus de 23 personnes ont été transférées en isolement en prévision de leur exécution.

Dans un autre incident tragique, des tirs aveugles des forces du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) dans la ville de Khash, dans la province du Sistan-Baloutchistan, ont fait trois morts et deux blessés. Parmi les victimes figuraient une femme et une fillette de cinq ans, tandis qu’un garçon de huit ans et un jeune homme ont été grièvement blessés. Cet incident a suscité l’indignation et a encore souligné la situation instable dans la région.

Selon un groupe local de défense des droits de l’homme, au moins 540 citoyens ont été pris pour cible par les forces militaires l’année dernière, avec 129 morts, dont des porteurs et des transporteurs de carburant.

Les manifestations et incidents récents ont mis en lumière les préoccupations actuelles en matière de droits de l’homme en Iran, notamment en ce qui concerne le traitement des prisonniers, les pratiques d’exécution et le recours à la force par les organes répressifs.

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