La liste de diplômés iraniens quittant le pays ne fait que s’allonger
Des Iraniens très instruits émigrent à l’étranger pour chercher une vie meilleure dans d’autres pays en raison des politiques impitoyables et destructrices du régime iranien.
Le dilemme de la fuite des cerveaux en Iran n’est pas une question qui date d’aujourd’hui ou d’hier. Après avoir pris le pouvoir, le régime des mollahs a mené des politiques qui n’ont pas laissé d’autre choix à de nombreuses catégories de la société iranienne, notamment les professionnels, les personnes instruites, etc. que d’émigrer vers d’autres pays.
Depuis la révolution de 1979, la fuite des cerveaux en Iran a commencé en raison du règne de la tyrannie et de la répression de l’ancien Guide suprême du régime, Ruhollah Khomeini. Au début de son règne de terreur, Khomeini s’est exprimé. En effet, il a rendu les universités responsables des « calamités qui se sont abattues sur l’humanité ». D’ailleurs, à propos des nombreux diplômés iraniens qui ont émigré à l’étranger à l’époque, il a déclaré : « … Au diable ! Ceux qui sont instruits, qui parlent tous de science et de civilisation, laissez-les partir. »
La fuite des cerveaux en Iran est un grave handicap
Plus de quatre décennies se sont écoulées depuis cette époque. L’Iran souffre toujours de la fuite des élites et des cerveaux. Une partie importante du précieux capital humain du pays a quitté et continue de quitter quotidiennement leur patrie en raison des politiques réactionnaires du régime, afin de s’installer dans d’autres pays.
Selon les statistiques internationales, l’Iran se classe 54e sur 232 pays avec 1,8 million d’immigrés. De 2001 à 2020, 37 % des olympiens, 25 % des membres de la National Elite Foundation et 15 % des rangs inférieurs à 1 000 ayant réussi les examens d’entrée dans les universités ont émigré à l’étranger.
Mohhammadreza Zafarghandi est le chef du Conseil médical du régime. Il a déclaré au quotidien officiel Shargh le mois dernier, qu’il y avait eu 3000 demandes de médecins adressées à l’organisation pour émigrer dans d’autres pays au cours de la seule année écoulée.
Il a imputé l’augmentation des demandes d’émigration à des problèmes tels que les longs déplacements, les périodes d’étude prolongées, les bas salaires et l’éloignement des médecins de leur famille. Dans un extrait de son interview, il a déclaré que les dirigeants du régime doivent « savoir que les individus, les diplômés, et surtout les jeunes de la société, émigreront ailleurs s’ils sont mieux considérés ».
Au moins 3000 Iraniens ont déjà quitté le pays
Zafarghandi a affirmé que 3000 Iraniens ont émigré. De son côté, Ali Tajernia, conseiller principal du chef du Conseil médical, a déclaré que le nombre de médecins qui émigrent était bien plus élevé. En effet, « environ 400 dentistes iraniens travaillent dans une seule province canadienne ».
Plus de 145 000 personnes émigrent d’Iran chaque année. 105 000 d’entre elles ont un diplôme universitaire. Il s’agit des statistiques publiées par le ministère iranien des sciences en 2020.
Le premier vice-président de la Commission de l’éducation du Parlement, Mohammad Vahidi, s’est exprimé en décembre 2020. Il a déclaré que, chaque jour, au moins 20 élites scientifiques quittaient l’Iran. Il a donc qualifié l’Iran de détenteur du record mondial de la fuite des cerveaux.
Le nombre de médecins quittant l’Iran augmente. Parallèlement à cela, le nombre d’infirmières formées partant à l’étranger a aussi augmenté de manière significative ces dernières années. Dans une interview en mai, le secrétaire général de la Maison des infirmières d’Iran, Mohammad Sharifi Moghaddam, a déclaré qu’entre 100 et 150 infirmières quittaient l’Iran chaque mois. Armin Zareiyan est le président du conseil d’administration de l’Organisation iranienne des soins infirmiers. Ce dernier a toutefois affirmé que le nombre réel était trois fois supérieur à celui avancé par Moghaddam. En effet, il a avancé le chiffre de 500 infirmières par mois qui ont fui vers les pays européens ou les États-Unis.
Le régime iranien possède le plus grand nombre d’infirmières mourant de la Covid-19 dans le monde. Le chiffre actuel est de 130.
Source : INU
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