Avant l’exécution, il a été demandé à ces femmes de renoncer au bahaïsme et de se convertir à l’islam pour ne pas être exécutées. Mais aucune d’entre elles n’a accepté cette offre. Elles murmuraient des prières religieuses. Les corps de ces femmes ont été enterrés sans que leurs familles en soient informées et sans cérémonie religieuse dans le cimetière bahaï de Chiraz appelé « Golestan Javid ».
Les noms des personnes exécutées sont les suivants
Ezzat Janami (Eshraghi), 57 ans, a été exécutée avec sa fille Roya.
Nosrat Ghafrani (Yaldai), 56 ans, son fils Bahram Yaldai avait été exécuté deux jours plus tôt.
Tahereh Arjmandi (Siavoshi), 32 ans, et son mari Jamshid Siavoshi avaient été exécutés deux jours auparavant.
Zarrin Moghimi Abiyaneh, 29 ans. Mahshid Nirumand, 28 ans.
Simin Saberi, 24 ans. Akhtar Thabet, 21 ans.
Shirin (Shahin) Dalvand, 25 ans.
Roya Eshraghi, 23 ans, a été exécutée avec sa mère.
Mona Mahmoudnizhad, 17 ans, et son père Yadollah Mahmoudinejad avaient été exécutés trois mois plus tôt.
L’histoire de l’arrestation de Mona Mahmoudnizhad
Mona et son père ont été arrêtés par les services de renseignement de la République islamique d’Iran le 19 mars 1983. Ils ont été reconnus coupables d’activités en faveur du bahaïsme. Au cours du procès, ils ont été systématiquement torturés et insultés. Certaines personnes présentes au tribunal ont rapporté que Mona et son père avaient été sévèrement battus et soumis à des pressions psychologiques pour qu’ils renoncent à leurs croyances et à leur religion. Finalement, Mona et son père ont été condamnés à mort pour « opposition au système et propagande contre le système ».
Mona Mahmoudnizhad : Un testament de foi et de résilience
Après l’exécution de son père, Mona est restée seule en prison, dans des conditions difficiles. De plus, Mona a subi des pressions psychologiques et physiques pendant sa détention. Malgré les nombreux efforts déployés par les organisations internationales et les défenseurs des droits de l’homme pour empêcher l’exécution de Mona, celle-ci a finalement été exécutée de manière impitoyable.
L’histoire de Mona Mahmoudnizhad et d’autres bahaïs qui ont perdu la vie dans ces incidents est l’un des nombreux exemples de violations des droits de l’homme dans le monde. La liberté de croyance et de religion est un droit fondamental de chaque individu et toute discrimination ou oppression fondée sur la religion ou la croyance est contraire à la liberté humaine.
La coopération et la solidarité de la communauté internationale et des militants des droits de l’homme sont très importantes pour lutter contre ces violations. L’un des prisonniers bahaïs de ces années-là écrit dans ses mémoires : « Ils mettaient le prisonnier sur la table et l’empêchaient d’aller à l’école : « Les tortionnaires, tous appelés « Abdullah », devaient terminer leur travail rapidement, ils tombaient avec les mêmes fouets contaminés par la vie d’un autre et causaient de graves blessures et de nombreuses complications. « Il a été rapporté qu’au cours d’interrogatoires longs et insultants, Mona et neuf autres femmes bahaïes ont eu quatre occasions de renier la foi bahaïe.
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Au quatrième tour, alors qu’aucune d’entre elles n’avait signé les documents préparés pour renier le bahaïsme, le juge religieux de Chiraz les a toutes condamnées à l’exécution pour « espionnage au profit d’Israël ». Ces dix femmes ont été pendues le samedi 18 juin 1983 sur la place Chogan à Shiraz. Selon une source informée, Mona Mahmoudnizhad, parce qu’elle était mineure, a été la dernière personne exécutée de ce groupe, peut-être qu’en assistant à la pendaison de neuf autres femmes, elle changerait d’avis. Lorsque son tour est venu, elle a été la dernière à pouvoir renoncer à sa religion. Mais Mona a tenu bon et s’est abstenue de le faire, et ils l’ont également pendue.
Source : Iran News Wire/CSDHI
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