mardi 25 juin 2024

Briser le silence : Le récit de Yalda Dehghani sur les agressions contre les femmes dans les prisons iraniennes

 – Les révélations choquantes de Yalda Dehghani sur la torture et les agressions dans la prison de Lakan, à Rasht, prisonnière politique, ont mis en lumière une partie des crimes commis par l’appareil de répression du gouvernement.

Yalda Dehghani : Démasquer la brutalité des prisons iraniennes

Yalda Dehghani est une jeune femme originaire d’Anzali (nord-ouest de l’Iran) qui a participé activement au soulèvement de 2022.

Elle a été arrêtée et torturée en raison de ses activités. Elle a été libérée sous caution en attendant son procès. Elle a profité d’une opportunité pour quitter l’Iran le 21 mai 2024.

Yelda Dehghani, peu après avoir quitté l’Iran, a évoqué en direct sur une chaîne internet des faits concernant la prison et les agressions en prison. Cette jeune femme, qui tenait un salon de beauté pour femmes, a été poursuivie à partir de là et arrêtée au domicile de son père.

Prison de Lakan à Rasht (nord-ouest de l’Iran)

L’Iran recourt au viol et à la torture pour réduire au silence les manifestantes détenues par Mahsa Amini, selon Amnesty International

Yelda Dehghani a parlé en direct dans cette interview du viol commis par le sergent Mehran Nikkhah, directeur adjoint des services de renseignement d’Anzali, ainsi que des viols collectifs et répétés dans la prison de Lakan, à Rasht (nord-ouest de l’Iran). Des faits incroyables dont de nombreuses personnes, en particulier des femmes, ont été témoins dans les centres de détention et les prisons, mais les dimensions du désastre et du crime sont devenues si systématiques et omniprésentes qu’il n’y a plus de place pour la dissimulation.

Yelda Dehghani : Un témoignage de courage et de résilience contre le régime iranien

Le courage de Mme Yelda Dehghani pour exprimer la nature sauvage des mercenaires de Khamenei dans les prisons et le système judiciaire devrait inciter les institutions des droits de l’homme et la communauté internationale à être plus vigilants quant à leurs devoirs dans la situation des violations des droits de l’homme dans la dictature religieuse. Yelda Dehghani a longuement parlé dans cet entretien de sa situation de détention, de la situation de la prison de Lakan, à Rasht, de ses camarades féminines qui ont subi un sort similaire, et de sa décision de se suicider après des viols répétés.

En plus de tout cela, elle a parlé des efforts et des stratégies des tortionnaires pour la pousser au suicide. Elle raconte : Après la libération provisoire, ils m’appelaient à tout moment à partir de numéros anonymes et me disaient : pourquoi ne pas vous suicider devant le tribunal ? Nous ne vous laisserons pas venir au tribunal. Avant que nous n’infligions ce désastre à votre mère et à votre sœur, prenez une pilule et suicidez-vous. Écrivez une lettre indiquant que vous vous êtes suicidée en raison de problèmes financiers.

Yelda Dehghani, qui avait du mal à contrôler ses émotions, a déclaré : Je me suis assise ici et je parle parce que je ne veux pas subir le sort de Nika Shahkermi et de Yelda Agha Fazli. Je suis venue dire franchement aux gens le désastre qu’ils nous ont infligé. Je veux dire ce qu’ils ont fait subir à vos femmes et à vos filles dans les prisons iraniennes… » Yelda Dehghani révèle également que le sergent Nikkhah, directeur adjoint des services de renseignements d’Anzali, qui l’a violée, avait auparavant reçu 20 pièces d’or en guise de pot-de-vin de la part du mari de cette femme pour qu’il ne la torture pas.

Yelda Dehghani : Démasquer la brutalité des prisons iraniennes

 

Conclusion

Yalda Dehghani, une jeune femme d’Anzali, en Iran, qui était politiquement active pendant le soulèvement de 2022, a été arrêtée et torturée en raison de ses activités. Libérée sous caution, elle a quitté l’Iran le 21 mai 2024. Peu après avoir quitté l’Iran, elle a dénoncé les crimes commis à la prison de Lakan, à Rasht, y compris son propre viol par un fonctionnaire.

Elle a également révélé la nature systématique et omniprésente de ces crimes dans les prisons iraniennes. Malgré le traumatisme psychologique et les menaces qui pèsent sur sa vie, Yalda a courageusement parlé de son expérience pour sensibiliser la communauté internationale aux violations des droits de l’homme en Iran. Elle a été libérée de la prison de Lakan, à Rasht, après avoir payé une caution le 25 octobre 2023. Elle était accusée d’avoir mené des activités politiques, notamment d’avoir mis le feu à des centres Bassij et au séminaire.

Source : Iran News Wire/CSDHI

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