lundi 17 juin 2024

Afshin Baymani, prisonnier politique : 24 ans de calvaire derrière les barreaux

– Afshin Baymani, né en 1974 à Ramhormoz, dans le Khouzistan, est un prisonnier politique iranien dont le parcours tragique et éprouvant met en évidence les violations graves et systématiques des droits de l’homme auxquelles sont confrontés les détenus politiques dans le pays. Arrêté le 5 septembre 2000 pour avoir aidé son frère Mehdi Baymani, membre de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), Afshin a passé 24 ans en prison, endurant des épreuves et des injustices inimaginables.

Le calvaire d’Afshin a commencé par son arrestation en compagnie de sa femme et de ses enfants. Mehdi, son frère, a ensuite été tué par les forces de sécurité, et la famille n’a jamais reçu son corps. Dans la tristement célèbre prison d’Evin, Afshin Baymani a été détenu à l’isolement dans le pavillon 209, soumis à des mois de torture et d’interrogatoire brutaux. Initialement condamné à mort pour ses liens présumés avec l’OMPI, sa peine a été commuée en prison à vie après six années éprouvantes. En 2009, il a été transféré à la prison de Gohardasht (également connue sous le nom de prison de Rajaï Chahr).

Au cours des 24 dernières années, Afshin Baymani a fait la navette entre les prisons d’Evine, de Gohardasht et de Ghezel Hesar, a été torturé à plusieurs reprises et s’est vu refuser les droits de l’homme les plus élémentaires. Sa santé s’est considérablement détériorée ; il souffre d’une grave maladie cardiaque, de problèmes à la colonne vertébrale et aux genoux, et son œil droit risque de devenir aveugle en raison de l’intensité de la torture. Malgré son état de santé critique, Afshin Baymani a été victime d’une négligence et d’une obstruction constantes dans l’accès aux soins médicaux nécessaires.

En 2018, Afshin Baymani a été jugé par contumace et condamné à une amende de 12 milliards de rials pour le coût supposé de l’entretien d’un officier blessé lors de l’arrestation de son frère. Il a alors entamé une grève de la faim en signe de protestation. Le 30 mai 2020, les autorités ont tenté de confisquer ses terres à Ramhormoz, mais sa famille et les résidents locaux ont résisté.

En décembre 2023, alors qu’il était en congé médical pour une opération du cœur, Afshin Baymani a été de nouveau arrêté à Ispahan et transféré à la prison d’Asadabad, puis de nouveau à Ghezel Hesar. Bien qu’il ait absolument besoin d’une opération cardiaque, il reste privé d’un traitement médical adéquat. En juillet 2017, Afshin a développé une maladie coronarienne, qui a été exacerbée par les conditions de détention épouvantables et la négligence continue des autorités pénitentiaires.

La cruauté des systèmes judiciaire et pénitentiaire iraniens à l’égard d’Afshin a atteint de nouveaux sommets en janvier 2024. Lors d’une descente des gardiens de prison, Afshin Baymani a subi une crise cardiaque due à un traumatisme thoracique et a été hospitalisé. Le refus persistant des autorités de lui accorder des soins médicaux appropriés, malgré le fait que son pronostic vital était engagé, met en évidence les violations flagrantes des droits de l’homme dans le traitement des prisonniers politiques en Iran.

La famille d’Afshin Baymani qui réside loin des différentes prisons où il a été détenu, est confrontée à une énorme pression émotionnelle et physique. Ses parents vivent à Ramhormoz, à près de mille kilomètres de la prison de Ghezel Hesar, tandis que sa femme et ses deux enfants habitent à Ispahan. Cette séparation géographique l’a privé de visites familiales régulières, ce qui a encore aggravé ses souffrances.

L’histoire d’Afshin Baymani est un rappel brutal de la réalité brutale à laquelle sont confrontés de nombreux prisonniers politiques en Iran. Son incarcération prolongée, malgré de graves problèmes de santé et le refus persistant de soins médicaux, illustre la répression implacable de la dissidence par le régime iranien et les violations généralisées des droits de l’homme. Alors qu’Afshin continue de languir en prison, son sort exige une attention et une action internationales urgentes pour remédier à ces injustices flagrantes.

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)/ CSDHI 

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