Selon les données recueillies par Iran Human Rights, au moins 64 personnes ont été exécutées dans 18 prisons iraniennes différentes et au moins 237 ont été exécutées au cours des cinq premiers mois de 2024.
Sur les 64 exécutions recensées en mai, 35 concernaient des infractions liées à la drogue, 26 des accusations de meurtre, deux des accusations de moharebeh (inimitié envers Dieu) et une de viol. Parmi eux se trouvaient 4 femmes, 6 Baloutches, 4 Kurdes et 3 Afghans.
Sur les 237 exécutions enregistrées au cours des cinq premiers mois de 2024, 138 concernaient des infractions liées à la drogue, 83 des accusations de meurtre, 14 des accusations de moharebeh et deux des accusations de viol. Parmi eux se trouvaient 10 femmes, 31 Baloutches, 14 Kurdes et 13 ressortissants afghans.
Le nombre d’exécutions a diminué de 32 % par rapport à la même période en 2023, au cours de laquelle 314 exécutions avaient été enregistrées. Cette baisse est due aux élections parlementaires de février et aux élections présidentielles qui se déroulent actuellement suite à la mort d’Ebrahim Raïssi. Selon les tendances des exécutions enregistrées par l’IHRNGO au cours des deux dernières décennies, les taux d’exécution diminuent généralement lors de ces événements et il existe une corrélation significative entre le moment des exécutions et les événements politiques. Toutefois, le nombre de ressortissants afghans exécutés a augmenté de 117 % par rapport à l’année précédente.
Le nombre de femmes exécutées a également augmenté de 67 % par rapport à la même période de l’année précédente, au cours de laquelle six exécutions avaient été enregistrées. Sur les 10 exécutions recensées en 2024, 60 % ont été pendues pour des délits liés à la drogue.
Les prisonniers politiques kurdes et sunnites Davoud Abdollahi, Farhad Salimi, Anwar Khezri et Khosro Besharat, qui avaient été condamnés à mort sur la base d’aveux entachés de torture et en l’absence d’une procédure régulière et d’un procès équitable dans le cadre d’une affaire commune à sept personnes, ont tous été exécutés au cours des cinq premiers mois de 2024. Deux de leurs coaccusés, Ghasem Abasteh et Ayoub Karimi, ont été exécutés en novembre 2023. Le dernier accusé survivant, Kamran Sheikheh, qui a récemment été transféré de la prison de Ghezelhesar à celle de Mahabad, risque fort d’être exécuté.
Arvin Ghahremani, un juif de 20 ans qui se trouve dans le couloir de la mort pour un meurtre qu’il aurait commis à l’âge de 18 ans, risque également d’être exécuté à la prison centrale de Kermanshah après le rejet de son appel par la Cour suprême, qui a délibérément ignoré des erreurs importantes dans l’affaire.
Source : IHR/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire