Les prisonnières politiques à la prison d’Evin sont détenues sans procès pendant de longues périodes.
Les prisonnières politiques à la prison d’Evin sont détenues sans procès pendant de longues périodes. Près de 400 jours se sont écoulés depuis l’arrestation et la détention de Nasim Gholami Simiyari. Elle est toujours détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Evin et son statut juridique reste incertain. Bien qu’elle ait été traduite en justice à 3 reprises pour des accusations telles que “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale”, “propagande contre l’État” et “Bagh-ye” (insurrection armée), elle n’a toujours pas été jugée.
2 autres prisonnières politiques, Varisha Moradi et Pakhshan Azizi, sont également accusées de “Bagh-ye” et sont détenues sans procès. Mme Moradi est emprisonnée depuis près de 330 jours, tandis que Mme Azizi est détenue depuis environ 320 jours. Ces 3 femmes continuent d’endurer une détention prolongée sans solution.
Mme Moradi souffre de plusieurs affections, notamment de douleurs articulaires et dorsales, et est à peine capable de marcher. Elle a également perdu beaucoup de poids depuis son arrestation. Au cours des 3 derniers mois, elle a été envoyée 2 fois à l’hôpital à l’extérieur de la prison en raison de sa maladie, mais elle n’a reçu aucun traitement spécialisé ; les médecins de l’hôpital se sont contentés de l’examiner. Mme Moradi a besoin de toute urgence d’un traitement médical spécialisé, comprenant de la physiothérapie et de nombreux tests, qui ne lui ont pas été fournis jusqu’à présent.
La prisonnière politique Nasim Gholami Simiyari
L’année dernière, le 18 mai 2023, des agents des services des renseignements du CGRI ont arrêté Nasim Gholami Simiyari dans l’une des rues de Téhéran.
Ils l’ont immédiatement emmenée au quartier 1A du CGRI et l’ont interrogée à l’isolement. Au bout de deux mois, elle a été transférée au quartier 2A et finalement envoyée au quartier des femmes de la prison d’Evin le 26 septembre 2023.
Elle a été soumise à des tortures mentales et physiques au cours des premiers mois de son arrestation et a été forcée de faire des aveux télévisés contre elle-même. Ces aveux, dictés par son interrogateur, sont maintenant utilisés contre elle.
5 mois plus tard, elle a été traduite en justice au tribunal de la prison d’Evin. Elle a été accusée de “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale”, de “propagande contre l’État” et de “Bagh-ye” (rébellion armée).
Nasim Gholami Simiyari est née le 13 juillet 1988. Son statut reste indéterminé après un an de détention.
La détention de prisonniers pendant de longues périodes dans des conditions indéterminées est une pratique courante sous le régime clérical, mais illégale selon les lois du régime.
La prisonnière politique Varisha Moradi
Varisha Moradi a été enlevée le 1er août 2023 à Kermanchah, alors qu’elle se rendait à Sanandadj, dans l’ouest de l’Iran.
Varisha a passé les cinq premiers mois de son incarcération à l’isolement dans le centre de détention du Département des renseignements de Sanandadj et dans le quartier 209 de la prison d’Evin, où elle a été sauvagement torturée pour qu’elle fasse de faux aveux contre elle-même.
Varisha Moradi est une militante des droits des femmes et membre de la Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR). Dans une déclaration du 26 septembre adressée au public par le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran et des organisations internationales de défense des droits de l’homme, la KJAR a déclaré que Varisha Moradi se trouvait au Kurdistan pour mener des “activités politiques et organiser les femmes”.
Mme Moradi s’est vu refuser le droit de choisir son avocat et de bénéficier d’une procédure régulière. Elle n’a été autorisée à appeler son avocat qu’après l’émission d’un acte d’accusation.
La prisonnière politique Pakhshan Azizi
Pakhshan Azizi est journaliste et travailleuse sociale. Cette militante kurde a été arrêtée le 4 août 2023 à Shahrak-e Kharrazi, à Téhéran. Les agents des renseignements l’ont immédiatement emmenée au quartier 209 du ministère des renseignements, dans la prison d’Evin.
Pakhshan Azizi, diplômée en travail social de l’université de Téhéran, a été privée de tout contact ou visite avec sa famille et d’accès à une représentation légale.
Pakhshan Azizi a été arrêtée le 16 novembre 2009 lors d’une manifestation d’étudiants kurdes à l’université de Téhéran contre l’exécution de prisonniers politiques au Kurdistan. Elle a été libérée sous caution le 19 mars 2010.
Source: CNRI Femmes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire