Plusieurs dizaines de milliers d’Iraniens se sont rassemblés ce samedi 29 juin sur la Bebel Platz à Berlin, pour être directement connectés à une conférence à Paris d’où des invités de marque se sont joints aux intervenants éminents à Berlin pour exprimer leur soutien à cette grande manifestation en faveur de la liberté en Iran.
A Berlin, l’ancien sénateur américain Robert Torricelli a accueilli les manifestants venus de différents pays européens.
L’ancien vice-président du Parlement européen, Alejo Vidal Quadras, qui a frôlé la mort en novembre 2023 lorsqu’un terroriste envoyé par Téhéran lui a tiré une balle au visage à Madrid, a été le premier à prendre la parole, suivi de Franz Josef Jung, ancien ministre allemand de la Défense.
L’ancien ministre fédéral allemand de l’Économie, Peter Altmaier, s’est adressé également à l’assemblée.
Une délégation de responsables politiques allemands était présente à la réunion.
Une conférence simultanée tenue à Paris réunissant la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi, et un grand nombre de personnalités politiques de notoriété internationale, dont Mike Pence, Stéphane Harper, Mike Pompeo, Liz Truss, John Bolton, une délégation confessionnelle bipartite américaine, ainsi que des délégations du Parlement européen. Des députés des parlements nationaux européens se sont joints en ligne au rassemblement de Berlin.
Connectée via la télévision par satellite, Maryam Radjavi a salué le peuple iranien et la lutte des femmes iraniennes pour la liberté, soulignant : « votre rassemblement massif aujourd’hui à Berlin représente une continuation du triomphe du peuple iranien dans le boycott national de l’élection organisé par Khamenei (le guide suprême iranien). »
Elle a déclaré : « Les élections simulées sont le résultat de l’impasse et des échecs majeurs qui affligent le régime, parce que le peuple iranien a déclaré à plusieurs reprises et clairement : « Notre vote est de renverser le régime ; il n’y a pas de place pour des élections dans ce régime. C’est l’heure de la révolution ! »
Mme Radjavi a expliqué : « La surveillance et l’observation directe du début à la fin de cette mascarade depuis l’ouverture à 8h à la fermeture à 24h dans plus de 14.000 bureaux de vote par les sympathisants de l’OMPI, montrent l’énorme coup de massue du boycott assené au régime et que 88% des Iraniens ont boycotté la mascarade électorale ; 12% des électeurs ont voté, soit moins de 7.400.000 personnes. »
« Le prochain président qui arrive, signale la poursuite de la stratégie de Khamenei. C’est un milicien du Bassidj de longue date, endurci par quatre décennies de répression et de guerre, fidèle d’entre les fidèles d’Ebrahim Raïssi le bourreau du massacre de 1988, et représentant des criminels connus sous le nom de Ansar Hezbollah. De plus il est au service du programme de fabrication de bombes de Khamenei. »
« Les réformateurs au sein de ce régime irréformable, qui ont mendié deux ou trois sièges au parlement, selon les termes de leurs propres dirigeants, ont été utilisés pour faire monter le taux de participation au scrutin. Cependant, lorsque leur candidat a été interrogé sur son programme, il a répondu que c’était Khamenei qui déterminait son programme et sa politique et que s’en écarter était pour lui une ligne rouge.
Elle a ajouté : « L’analyse tirée par Khamenei du soulèvement de 2022, l’a conduit à opérer une grande fuite en avant comme l’a démontré la guerre à Gaza. Il l’avait prévenu à Machhad le 21 mars 2023, sous le titre de « Front de résistance », en indiquant : « Nous annonçons le Front de résistance, et nous le déclarons ouvertement »».
» C’est pourquoi nous disons que pour la paix dans la région, il faut viser la tête du serpent du bellicisme. »
« Les jours sombres du régime clérical approchent, et le compte à rebours a commencé », a-t-elle conclu.
Évoquant le soulèvement en série qui a débuté en décembre 2017 et s’est poursuivi jusqu’aux soulèvements de 2018, novembre 2019 et septembre 2022, Mme Radjavi a salué « la génération de révolte et de révolution », soulignant que « Chaque jour, nous assistons à la croissance remarquable, au courage et à l’abnégation de cette génération à travers les actions des unités de résistance dans notre patrie occupée ».
Mme Radjavi a mis en garde les démocraties occidentales contre leur approche complaisante à l’égard de l’Iran, « Cette politique encourage le régime dans le terrorisme, les prises d’otages, les exécutions et la répression ». Une telle politique a aidé « ce régime à se rapprocher de la bombe atomique, vous avez ouvert la voie au bellicisme de Khamenei dans la région et vous avez enhardi les mollahs à un tel point qu’il a suscité les protestations du peuple ukrainien.»
L’ancien vice-président américain Mike Pence était le deuxième orateur à participer à la réunion en direct depuis Paris. Il a analysé l’élection d’hier en Iran : « le nouveau président héritera d’un régime plus faible, moins stable et plus enclin à l’effondrement qu’à aucun autre moment de l’histoire ».
Il a toutefois minimisé l’impact politique de l’élection : « Le régime de Téhéran n’est pas une dictature traditionnelle. C’est une théocratie zélée qui utilise la religion comme couverture pour justifier sa barbarie. Il tue et torture au nom de Dieu. Il ne cèdera pas tranquillement la nuit de son propre chef. C’est pourquoi seule une résistance déterminée, organisée et confiante est nécessaire pour apporter un changement durable. Un mouvement qui peut inciter les gens à agir. Un mouvement qui a toujours résisté à ce régime et ne pas faire de compromis avec lui. Un mouvement doté d’un leadership visionnaire et altruiste, motivé par l’amour de la liberté plutôt que par la soif de pouvoir personnel. Un mouvement prêt à se sacrifier et à en payer le prix en cas de besoin. Un mouvement appelé Conseil national de la Résistance iranienne.
M. Pence a salué le programme de la Résistance : «Le Plan en dix points de Mme Radjavi pour l’avenir de l’Iran garantira la liberté d’expression, la liberté de réunion, la liberté de religion et la liberté pour chaque Iranien de choisir ses dirigeants élus. Il étendra l’égalité politique, sociale et économique aux femmes. Cela permettra à tous les citoyens de prospérer et de s’épanouir dans une économie de marché libre. Et cela garantira le droit de chaque Iranien de vivre, de travailler et de pratiquer son culte selon les exigences de sa conscience ».
L’ancien Premier ministre canadien Stephen Harper faisait partie des invités à Paris. Il s’est adressé au rassemblement depuis Paris.
M. Harper a déclaré dans son discours : « Le régime de l’ayatollah Khamenei est aujourd’hui bien plus faible que celui du Shah en 1978 parce qu’il est plus brutal et plus détesté, plus corrompu et plus dysfonctionnel. »
L’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt s’est également adressé à l’assemblée depuis Paris.
L’ancienne Première ministre britannique Lis Truss a rejoint l’événement en ligne.
L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo a été chaleureusement accueilli à Paris, d’où il a pris la parole lors du rassemblement.
M. Pompeo a déclaré : « Ils nous disent qu’il n’y a pas d’alternative au régime actuel. Mais chaque semaine, dans des centaines de villes et de communes d’Iran, nous constatons qu’il existe une alternative. L’OMPI apporte une solution à de nombreux problèmes, non seulement pour l’Iran mais aussi pour l’ensemble du Moyen-Orient. Il existe une alternative. »
Il a conclu : « Madame Radjavi, le plan en 10 points que vous avez proposés est la solution. C’est la réponse. Ce jour viendra où cela brisera la théocratie, cela la brisera jusqu’au cœur, et les dirigeants mêmes qui infligent tant de souffrance au peuple iranien aujourd’hui seront tenus responsables de tout ce qu’ils ont fait ».
Il a été suivi par l’ancien conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, également présent à Paris.
Les anciens ministres des Affaires étrangères français Michèle Alliot-Marie et Bernard Kouchner étaient présents à la rencontre parisienne.
Dans son discours, Mme Alliot-Marie a affirmé : « Nous affirmons qu’il existe une alternative, et c’est le plan de Maryam Radjavi. Il garantit la paix dans le monde. Nous devons entendre cette voix de plus en plus. Il est important qu’ils sachent que nous les soutenons, et ils ont raison et nous les aiderons à devenir le pays qu’ils méritent d’être ».
La sénatrice américaine Jeanne Shaheen s’est adressée au rassemblement depuis Paris. Elle était rejointe par le sénateur Thom Tillis, également présent à Paris.
Une délégation du Congrès américain, conduite par Nancy Mace et Raul Ruiz, a suivi les sénateurs pour prendre la parole à Paris.
Des personnalités politiques ainsi que des délégations parlementaires d’Australie, de Belgique, du Canada, du Danemark, du Royaume-Uni, d’Irlande, d’Italie, de Norvège et de Suède étaient présents à Paris et se sont adressés au public.
Source : CNRI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire