Le premier emprisonnement de Gholamhossein Kalbi a eu lieu au début des années 1980. De 1981 à 1987, il a été détenu pendant six ans en raison de son association avec l’OMPI. Cependant, son épreuve la plus importante a commencé le 8 janvier 2001, lorsqu’il a été arrêté une nouvelle fois à Dezful. Cette deuxième arrestation a marqué le début de son traitement prolongé et brutal aux mains des autorités iraniennes.
Après son arrestation en 2001, Kalbi a été transféré au centre de détention du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Ahvaz, où il a subi 14 mois de torture et d’interrogatoire. Il a ensuite été transféré dans le tristement célèbre pavillon 209 de la prison d’Evin, puis dans le pavillon 350. En 2002, le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » (Moharebeh), en raison de son affiliation à l’OMPI. Bien qu’il ait nié ces accusations et affirmé que ses aveux avaient été obtenus sous la torture, sa condamnation à mort a été confirmée en appel. Finalement, sa peine a été commuée en prison à vie.
Tout au long de son incarcération, Gholamhossein Kalbi a été systématiquement privé de ses droits fondamentaux. Il a notamment été privé de représentation juridique et contraint d’accepter un avocat commis d’office. En 2007, il a demandé à être transféré dans une prison plus proche de sa famille, à Mahshahr, mais il a rapidement été transféré à la prison de Karoun, à Ahvaz. Après la fermeture de la prison de Karoun en 2015, il a été transféré à la prison de Sheiban à Ahwaz, où il se trouve encore aujourd’hui.
La souffrance de Gholamhossein Kalbi s’étend au-delà des murs de la prison. En 2015, il n’a pas été autorisé à assister aux funérailles de sa sœur en raison des objections du ministère du Renseignement. L’année suivante, le seul membre de sa famille qui lui restait, son frère, est décédé d’une crise cardiaque alors qu’il se rendait au chevet de Kalbi après avoir lutté pendant cinq ans pour obtenir un droit de visite. Kalbi s’est à nouveau vu refuser l’autorisation d’assister à l’enterrement.
Il a continué à être maltraité et à faire l’objet de mesures punitives sévères. En août 2018, Gholamhossein Kalbi a entamé une grève de la faim de 20 jours pour protester contre ses conditions de détention et le refus de sa demande de transfert vers Téhéran ou la prison d’Adelabad à Chiraz. Bien qu’il n’ait pas été impliqué dans une émeute survenue en 2020 dans la prison, il a été placé à l’isolement, puis transféré dans un quartier réservé aux délinquants toxicomanes, ce qui l’a privé de l’accès aux installations récréatives et collectives.
La santé de Gholamhossein Kalbi s’est gravement détériorée en raison de la négligence et des mauvais traitements dont il a fait l’objet. Il souffre d’une grave perte d’audition due à des otites non traitées, de problèmes dentaires dus à des années d’alimentation inadéquate et de torture, de maladies cardiaques, d’arthrite et d’ulcères douloureux aux pieds. Il se voit régulièrement refuser des soins médicaux et des permissions de sortie pour se faire soigner.
En plus des abus physiques, Gholamhossein Kalbi subit des pressions psychologiques. Des agents du ministère du renseignement le convoquent régulièrement, faisant pression sur lui pour qu’il fasse des aveux télévisés et renonce à ses convictions politiques.
Le cas de Gholamhossein Kalbi met en lumière les violations flagrantes des droits de l’homme infligées aux prisonniers politiques en Iran. Sa résistance face aux persécutions incessantes témoigne des conditions extrêmes dans lesquelles vivent les dissidents politiques. La communauté internationale doit continuer à défendre Gholamhossein Kalbi et d’autres personnes comme lui, en faisant pression pour qu’ils soient libérés et que le régime iranien mette fin à ces pratiques inhumaines.
Source : Iran HRM/ CSDHI
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