Aperçu des articles 8 et 12 du plan du CNRI sur les droits et libertés des femmes
En examinant les articles 8 et 12 du plan du Conseil national de la Résistance iranienne concernant les libertés et les droits des femmes, nous nous penchons sur des questions cruciales liées à l’âge légal du mariage et à la prévention de l’exploitation sexuelle.
1. Article 8 : Liberté dans le choix du conjoint et du mariage
- L’article 8 met l’accent sur la liberté totale de choisir son conjoint et de se marier. Le mariage ne doit avoir lieu qu’avec le consentement mutuel des deux parties et être officiellement enregistré. Il est important de noter que le mariage avant l’âge légal est strictement interdit. En outre, toute forme de coercition ou d’imposition des femmes dans le cadre de la vie familiale est interdite.
2. Article 12 : Interdiction de l’exploitation sexuelle
- L’article 12 interdit sans équivoque toute forme d’exploitation sexuelle des femmes sous quelque prétexte que ce soit. Il demande l’abolition des coutumes, des lois et des règlements qui permettent aux parents, aux tuteurs ou à d’autres personnes de donner des filles ou des femmes en mariage ou pour toute autre raison.
3. L’âge légal du mariage pour les filles en Iran
- Selon l’article 1041 du code civil, l’âge légal du mariage pour les filles est de 13 ans. Cependant, il existe une mise en garde troublante : “Le mariage d’une fille avant qu’elle n’atteigne l’âge de 13 ans est soumis à l’autorisation du tuteur, à condition qu’il soit jugé opportun par le tribunal”. Cette lacune permet aux pères et aux juges du gouvernement de soumettre potentiellement les filles à l’exploitation sexuelle et à la violence sous le couvert de l’aspect pratique.
- Il est choquant de constater que dans certains cas, les filles sont forcées de se marier avant même d’avoir atteint cet âge. Certaines filles iraniennes sont soumises à des châtiments punitifs dès l’âge de 9 ans.
- Les causes profondes de ces problèmes – mariages précoces et forcés, mariages d’enfants et exploitation sexuelle – résident dans les lois existantes qui autorisent ces pratiques. En outre, les auteurs d’abus à l’encontre des femmes et des filles restent souvent impunis.
- Cette triste réalité a perduré pendant les 44 ans du régime des mollahs, dépassant même l’ère oppressive de la dictature du chah.
Le mariage forcé : Un exemple d’arriération patriarcale
Les lois des mollahs en Iran accordent aux pères et aux grands-pères paternels le pouvoir de forcer les filles à se marier, tandis que les mères se voient refuser le droit d’intervenir dans le destin de leurs enfants. Cette inégalité flagrante reflète la nature oppressive du régime.
Au-delà de ces lois misogynes, les familles se voient souvent contraintes de sacrifier leurs filles en raison de la pauvreté généralisée résultant de la corruption et de la mauvaise gestion économique du régime. Les experts gouvernementaux attribuent la prévalence des mariages d’enfants aux difficultés financières. En général, le père ou le tuteur de l’enfant demande de l’argent à la famille du marié en échange du mariage de leurs filles.
La constitution et le droit civil iraniens aggravent encore le problème en définissant les femmes et les filles comme l'”honneur” de leurs pères et de leurs maris, au lieu de les reconnaître comme des êtres humains indépendants. Tragiquement, lorsqu’une fille est assassinée, les autres femmes de la famille sont souvent confrontées à une double violence si elles osent demander justice. Mona Heydari, victime des politiques d’exploitation du régime, a subi un sort brutal en février 2022 en raison d’un mariage forcé qui l’a laissée à la merci d’un mari qui la considérait comme sa propriété.
Interdiction de l’exploitation sexuelle des femmes dans l’Iran libre
L’article 12 du plan pour les droits et libertés des femmes interdit sans équivoque toute forme d’exploitation sexuelle des femmes. Toutefois, les crimes d’honneur restent une conséquence sinistre des abus sexuels déguisés en mariage, en particulier lorsque les hommes dominent leur famille. Les victimes souffrent souvent en silence, car le blâme de la société et le secret perpétuent le cycle de la violence. La violence conjugale, bien qu’elle ne représente qu’une fraction de l’ensemble de la violence à l’égard des femmes, reste un problème pressant.
En outre, la violence à l’égard des femmes ne se limite pas à l’espace privé. Les incidents quotidiens dans les rues – sous prétexte de faire respecter les règles relatives au hijab – et le manque de respect dont font preuve les agents de l’État dans les centres publics et les centres de détention révèlent un schéma de cruauté plus large. La violence sanctionnée par l’État alimente directement la violence conjugale.
L’autre face des droits et libertés des femmes
Les articles 8 et 12 du plan pour les droits et les libertés des femmes iraniennes sont l’expression politique du statut réel des femmes iraniennes. Ces femmes sont la force motrice de la révolution démocratique, s’élevant contre la vision archaïque de Khamenei qui les confine à des rôles domestiques.
Dès les premiers jours du régime, des dizaines de milliers de femmes – celles qui ont sacrifié leur vie et celles qui ont été emprisonnées en tant que membres de l’OMPI – ont été des pionnières, portant le flambeau de la vérité. Leur engagement inébranlable se poursuit, illustré par le soulèvement de 2022 qui a suscité l’admiration du monde entier. Le jour approche où ces femmes et jeunes filles bien informées et courageuses joueront un rôle essentiel dans le renversement des mollahs.
Source: CNRI Femmes
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